En 2024, les abattages de la zone Uniporc s’élèvent à 18,3 M de porcs, en légère baisse par rapport à 2023 (‑0,4 %) et représentent 83,4 % des abattages nationaux (contre 84 % en 2023). Ainsi, les abattages se stabilisent après avoir diminué de 4,8 % entre 2022/23 et de 1,1 % entre 2021/22.
Le poids des carcasses a augmenté à 96,64 kg (+820 g en un an).

En Bretagne, 13,3 M de porcs ont été abattus en 2024, soit une reprise de l’activité de 2,1 % après un recul de 4 % entre 2022/23. Cependant, dans les deux autres régions les plus dotées en porcs, en Pays de la Loire (2,1 M de porcs abattus en 2024) et en Nouvelle-Aquitaine (1,6 M de porcs), les abattages ont diminué respectivement de 8,9 % et de 11,7 % entre 2023/24. La Bretagne concentre ainsi 60,7 % des abattages nationaux en 2024, contre 59,6 % en 2023.
La zone Uniporc comprenait 28 abattoirs en 2024, soit deux de moins par rapport à 2023. Les lignes d’abattage à Celles-sur-Belle (Deux-Sèvres), au Neubourg (Eure) et à Sablé-sur-Sarthe (Sarthe) du groupe Bigard se sont arrêtées. Tandis que l’Abattoir 47 dans le Lot-et-Garonne (repris par la Chambre d’agriculture du département en 2015) a rejoint la zone Uniporc en 2024, et celui d’Holtzheim en Alsace (groupe Bigard) l’intégrera pour 2025.

Après un recul de leurs activités en 2022 et 2023, la plupart des abattoirs ont vu leurs abattages augmenter en 2024. Une partie des porcs approvisionnant les lignes d’abattage ayant fermé, a été absorbée par d’autres abattoirs. Parmi ceux dont les abattages ont le plus progressé, se démarquent Tradival (+93 345 porcs abattus par rapport à 2023), Socopa Chateauneuf (+50 260 porcs) et Abera (+41 919 porcs). Seuls les abattages des sites Jean Henaff, FIPSO Capdenac, ETS Harang et Haut Béarn ont diminué (‑19 338 porcs à eux quatre).

Parmi les 47 entités apporteuses de porcs dans la zone Uniporc, les volumes ont évolué de manière très hétérogène entre 2023 et 2024. Une majorité d’entre elles (25) ont livré moins de porcs en 2024 par rapport à 2023.
Les groupements de producteurs représentent l’essentiel des approvisionnements en porcs. Parmi ceux ayant les volumes les plus importants : Cooperl a fourni 4,9 M de porcs (‑3,8 % en un an), Evel’Up 3,1 M de porcs (+1,7 %), Porc Armor Evolution 2 M de porcs (+3,4 %), Eureden 1,3 M de porcs (‑3,9 %) ou encore Porelia 0,87 M de porcs (+1,1 %).
Toutefois, ce sont auprès des éleveurs indépendants que les approvisionnements en 2024 ont connu la plus forte hausse, totalisant 862 845 porcs (+9,6 % et +75 000 porcs en un an), et représentant 4,7 % des porcs fournis à la zone en 2024 (contre 4,3 % en 2023). Cette montée des indépendants s’explique par le départ d’éleveurs de leur groupement.
Nicolas Rouault, économiste en charge des études sur le secteur abattage-découpe à l’IFIP-Institut du porc.
*D’après les résultats de Uniporc (association interprofessionnelle en charge des opérations de pesée et de classement des carcasses de porcs abattus de régions françaises).