2018 se termine avec un prix moyen de 1,13 euros/kg vif. Compte tenu de ce qui semblait être il y a quelques mois et de ce que l’on avait prédit, nous devons dire que c'est un très bon résultat. Augmenter la production de six longs pour cent et maintenir un prix moyen légèrement supérieur au prix de revient est extraordinaire. Bien que nous ayons déjà dit tout cela dans le commentaire précédent.
La vérité est que nous commencerons 2019 à un niveau sensiblement meilleur que prévu. Ce fait sera nécessairement visible dans le prix moyen de l'année prochaine. Commencer à 1,03 plutôt qu'à moins de 1 euro devrait susciter l'optimisme.
Le début de l'activité du nouveau méga-abattoir d'Aragon est prévu pour le premier trimestre de 2019. Ce sera un facteur de déstabilisation important : la demande de bétail sera systématiquement supérieure à l'offre pendant une période d'au moins un an et demi. Nous sommes convaincus que le prix du porc fera l’objet d’une sorte de "prime de raréfaction" difficile à quantifier mais qui sera indiscutablement perceptible de façon tangible.
En l'absence d'autres critères d'évaluation, la position des prix de Mercolleida par rapport à celle du marché allemand nous donnera des indices sur l'effet réel de cette demande supplémentaire soutenue dans le temps.
Il ne fait aucun doute que les chiffres des dernières années invitent à l'optimisme quant à la rentabilité de la production de viande de porc en Espagne. En effet, elle ne cesse de croître (6%, 8%, 2%, 6% au cours des quatre dernières années !!) et il n’y a pas de punition apparente... On pourrait penser qu’il est possible de marcher sur l’eau mais ce n’est pas comme cela.
Il se trouve que le secteur industriel espagnol (les abattoirs et les salles de découpe essentiellement) est l’un des plus efficaces et des plus compétitifs de la planète. La pierre angulaire de toute la filière porcine espagnole est l'extrême efficacité de ses abattoirs et de ses ateliers de découpe. Sans aller plus loin, en 2018, le prix moyen espagnol était de 1,13 euro/kg, 3 centimes par kg vivant plus cher qu'en Allemagne, notre principal concurrent. Cela serait impossible si nos abattoirs et nos ateliers de découpe avaient des coûts égaux ou supérieurs au coûts allemands. Nous arrivons à exporter plus de 50% de la production et là est la clef du succès.
2018 a été une année faible pour l’abattoir (en l’absence d’un autre qualificatif plus précis, celui-ci fera l’affaire) et il nous semble qu’en 2019 les choses ne s’amélioreront pas... Le secteur industriel de l’abattage et de la découpe vit ses propres vaches maigres du fait de sa croissance, ce qui est à son tour la conséquence logique de son succès... La croissance est très rapide, il n’y a pas de porcs pour tout le monde, les moins efficaces disparaissent et... cela recommence.
Nous sommes à Noël, une période de recueillement et de paix. Oublions la tyrannie (parfois l'hostilité) du quotidien, faisons passer notre regard au-delà des petites choses et apprécions la chaleur de la maison.
Comme le dit Charles Dickens : "Je vais honorer Noël dans mon cœur et essayer de le garder toute l'année".
JOYEUX NOEL ET BONNE ANNEE A TOUS.
Guillem Burset