La forte demande chinoise cherche à répondre aux besoins nécessaires à la célébration du nouvel An chinois fin janvier, face au déficit abyssale de la production intérieure. Pour illustrer cet écart entre l’offre intérieure et la demande, le prix du kilo vif en Chine a enregistré, à la semaine 43, la plus forte hausse de cette année 2019 : + 0,48 euro, complétant ainsi une hausse de 1,15 euro en 3 semaines !! Devant cette escalade effrénée du prix du porc vif, la Chine multiplie les sources d’approvisionnement en agréant de nouveaux abattoirs et entreprises de transformation à l’étranger. C’est ainsi qu’au Brésil, 7 nouveaux abattoirs viennent de recevoir l’autorisation d’exporter en Chine, de même, les portes de cet énorme marché vont à nouveau s’ouvrir pour le Canada tandis que des entreprises françaises viennent également de recevoir le précieux sésame. L’évolution toujours positive du prix d’acompte danois confirme un commerce prospère à l’export, le cours est réévalué de 5 cents avec cependant un glissement de la grille des poids (récurrent en fin d’année) de 70,0 - 97,9 kg à 67,0 - 94,9 kg. En Allemagne, la référence AMI reste inchangée depuis 11 semaines car les offres sont suffisantes après les récents fériés sans compter un marché intérieur dont les besoins restent en-dessous des attentes. En Autriche, le férié du 1er novembre n’a pas généré d’importants retards, l’export et le marché intérieur assurent une bonne fluidité. En Belgique, La fluidité est assurée par des exportations de porcs vivants à destination d’abattoirs allemands sur des bases de prix supérieurs au marché intérieur belge qui reste toutefois animé par une demande de produits de Noël en croissance. Cela aboutit à une hausse de 1 cent du kilo vif tandis que le marché des pièces enregistre également des hausses.
En Espagne, malgré des offres en hausse, le marché reste équilibré en raison d’une forte demande à l’export. Sur le marché intérieur, des hausses de prix sont obtenues sur le marché de la viande. Dans ce contexte, le prix espagnol se stabilise après 4 cents de baisse en 6 semaines.
Pas de changement sur le marché italien dont les cours poursuivent leur ascension, soutenus par une demande de produits de Noël et les exportations vers la Chine.
MPB : lundi - 0,3 cent ; Jeudi : cours égal
Après la baisse de 0,3 cent orchestrée par certains outils le lundi 4 novembre, le cours a été reconduit à l’issue de la séance du jeudi 7 à 1,681 euro, dans une fourchette de prix très resserrée et sans qu’aucun lot n’ait été invendu. 1 270 porcs n’ont reçu aucune enchère et ont été affectés, ils bénéficieront d’une journée supplémentaire pour être enlevés. Au regard de la très forte activité de la semaine passée qui anticipe aussi la perte du lundi 11 novembre, la demande est importante et certainement liée aux besoins colossaux des acheteurs chinois pour combler un déficit en viande de porc suite à l’épidémie de fièvre porcine africaine. Des importations massives de produits porcins sont attendues au moins jusqu’au début du mois de décembre en vue des festivités liées au Nouvel an asiatique, fixée le 25 janvier 2020. Cette demande coïncide également en Europe avec les préparatifs des fêtes de fin d’année où l’activité des usines de transformation est soutenue. L’activité Uniporc Ouest de cette semaine 45 est la plus forte de 2019 avec 395 894 porcs abattus, elle équivaut plutôt à une demande de début d’année et se place parmi les plus fortes activités hebdomadaires de ces dernières années. Cependant, malgré ce record d’abattages, les poids sont en hausse sensible de 830 g à 96,35 kg, surpassant de 775 g les poids de la même semaine 2018 (95,57 kg).