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Les cours du porc ont été reconduits dans la plupart des pays du Nord de l’Europe suivant l’exemple de l’Allemagne qui a reconduit sa cotation officielle à 1,57 €. Les éleveurs allemands, confortés par la position de la majorité des abattoirs dans leur hausse de 3 cents la semaine précédente, n’ont donc pas fait machine arrière pour s’aligner sur les prix maisons des 2 leaders de l’abattage allemand, Tönnies et Vion qui se sont finalement rallier à la position officielle en haussant de 3 centimes. Selon ISN, la Fédération des éleveurs de porcs allemands, les prix maisons de Tönnies et Vion ont augmenté les livraisons auprès des autres sociétés, mais sans causer de suroffre, au contraire, la demande restant encore fluide compte tenu de la rareté de l’offre. Sur le marché de la viande, la demande est bonne sur les pièces telles que l’épaule, le jambon, la poitrine de porc, un peu moins bien pour la longe. Comme dans d’autres pays, le contexte semble favorable à des hausses de cours, même restreintes ; toutefois le blocage des exportations du premier abattoir allemand vers la Chine pénalise toute la filière allemande et par ricochet, constitue un frein dans l’évolution des cours en Europe. Cette hausse des cours est évidemment très attendue par les éleveurs, en particulier par les éleveurs engraisseurs soucieux de rentabiliser l’achat des porcelets il y a quelques mois.
En Belgique, le cours a haussé de 1 cent du kilo vif, se démarquant de son voisin allemand en traduisant par cette hausse une bonne demande inférieure à l’offre disponible. Cette semaine, il n’y aura pas de prix maison comme ce fut le cas la semaine passée malgré la compétition accrue à l’export du fait des prix maisons allemands. Le marché de la viande a affiché des hausses de prix, reflet d’un commerce plus sain. Les différents échos provenant des autres pays du nord démontrent des situations de marché assez similaires par la fluidité et la rareté de l’offre. Le déséquilibre offre / demande ne semble pas encore suffisant pour déclencher de fortes hausses, mais le point de rupture pourrait être proche avec des offres en baisse et un regain de demande conjointe de l’export et des produits de saison à l’approche du printemps.
La hausse de 1 cent du kilo vif en Espagne reflète également la confusion qui a régné sur le marché allemand. Le marché espagnol est identique à ceux des semaines précédentes. L’activité reste soutenue malgré un léger fléchissement dû à des offres en baisse constante, avec cependant des poids qui se stabilisent et qui expliquent aussi la « simple » hausse de 1 cent (mais toutefois inférieurs de 1,4 kg à la même semaine 2016). Les opérateurs espagnols font état d’une bonne demande à l’export vers le Japon, la Corée du Sud, les Philippines et le Vietnam pour des épaules et des poitrines de porc. Les besoins de la Chine sont constants avec cependant des demandes de révision de prix à la baisse. Sur le marché intérieur, le commerce enregistre des hausses sur les pièces.
MPB : hausse mesurée de 0,5 cent
Malgré l’infime hausse de 0,5 cent obtenue sur l’ensemble de la semaine, les séances de vente ont laissé apparaître une certaine nervosité à l’achat, mais suffisamment contenue pour maitriser le niveau de prix. Le cours français est toujours placé devant ses concurrents européens, talonné par le prix espagnol. L’activité d’abattage poursuit son rythme de croisière avec une nouvelle semaine à 362 834 porcs abattus et des poids qui varient peu d’une semaine à l’autre, autour des 95 kilos (94,99 kg), démontrant une fois de plus un bon équilibre offre / demande.
