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Différents opérateurs à travers l’Europe n’hésitent pas à parler d’une situation totalement inédite. Dans ce contexte, la référence allemande a été revalorisée de 3 cents dans un marché très déséquilibré en termes d’offres et de demande d’autant plus que certains éleveurs ont été tentés de retarder la sortie de leurs porcs dans l’attente de nouvelles hausses de prix. Les importants volumes de viande de porc exportés vers la Chine ont raréfié et enchéri la matière première sur le marché intérieur mettant parfois en péril certaines entreprises de transformation. Selon l’interprofession porcine allemande, il est évident que le prix de la matière première porcine restera élevé à long terme au regard du fort déficit du cheptel porcin chinois décimé par la fièvre porcine africaine et qu’il est temps que le secteur de la grande distribution accepte cet état de fait et répercute les hausses du prix du porc sur les prix à la consommation. Un même rapport est établi en Autriche où le cours est en hausse de 3 cents également tandis que des hausses de prix sont constatés à la consommation avec toutefois des retards sur les produits de charcuterie et le jambon.
Les énormes volumes achetés par la Chine sont à présent en cours d’expédition et la demande chinoise est maintenant plus calme et les tarifs sont à la baisse. C’est la raison pour laquelle le marché danois, très orienté à l’export, a enregistré une baisse de 5 cents de son prix d’acompte.
En Espagne, malgré la présence du férié du vendredi 6 décembre, la demande reste forte, supérieure à l’offre. Outre les bons volumes à l’export, les besoins du marché intérieur sont en augmentation avec la montée en puissance des abattages de l’abattoir du groupe PINI, en Aragon, qui s’élèvent à 11 000 porcs journaliers. La concurrence est forte entre les abattoirs, qui doivent augmenter les mises pour s’assurer leur approvisionnement ; dans ce contexte, le prix du kilo vif a repris 1,7 cent.
En Italie, le cours est resté stable cette semaine bien que la situation soit jugée positive puisque l’activité est forte avant la trêve de Noël et qu’elle s’accompagne d’une baisse des poids.
MPB : Hausse symbolique
Le cours en France n’enregistre qu’une hausse symbolique de 0,1 cent à 1,702 euro à l’issue de la seconde séance hebdomadaire. Le marché semble équilibré avec des besoins suffisants en raison de pannes dans certains outils et surtout du ralentissement de l’activité à la suite du mouvement de grève qui a touché également la plupart des abattoirs le jeudi 5 décembre.
