Après une courte période de stabilisation du cours, les abattoirs allemands, en manque de compétitivité sur les marchés extérieurs, ont obtenu une baisse de 5 cents du prix de base, résultat d’un compromis entre la production et la branche abattage. Aux prises avec une demande intérieure plus qu’atone en raison notamment des congés scolaires et de 2 jours fériés annoncés dans certains länder (le 31 octobre et le 1er novembre), et un commerce à l’export décevant, les industries se retrouvent avec d’énormes volumes de viande sur les bras. Pour cause de congés, le prix officiel diffusé mercredi dernier est valable pour 2 semaines. Cette baisse s’est répercutée dans la plupart des pays du Nord de l’Europe toujours sur fond d’activité réduite pour cause de férié(s) et de demande globale sans ressort.
En Belgique, l’offre est forte et les poids augmentent sensiblement pour se situer à présent 1,8 kg audessus de la même référence 2016. Sur le marché intérieur de la viande, le prix des pièces est resté stable mais la pression est forte sur le marché de l’export avec une demande moindre vers l’Allemagne et la Pologne pour la semaine à venir.
Le prix d’acompte danois enregistre une baisse de 3 cents. L’offre est également forte, supérieure à la demande. Sur le marché des pièces, des concessions de prix sont obtenues sur certaines coupes.
En Autriche, l’offre n’est pas aussi élevée et sans les jours fériés (26 octobre, fête nationale et 1er novembre), le marché aurait pu être équilibré. Toutefois, soumis à l’influence allemande, le cours s’est replié de 5 cents.
En Espagne, avec cette nouvelle baisse de 3 cents du kilo vif, la référence espagnole se retrouve dans le bas du tableau, dépassant le cours français dans les profondeurs et laissant le prix allemand quelques centimes au‐dessus. A l’inverse du prix, les poids prennent chaque semaine un peu plus de hauteur pour se situer à présent 3,3 kg au‐dessus de ce qu’ils étaient il y a un an. Les porcs s’alourdissent profitant d’une bonne alimentation et d’une climatologie favorable. Avec le 1er novembre, les retards d’enlèvement risquent d’accentuer cette hausse des poids. L’offre reste importante, supérieure à la demande. Le prix des pièces s’est stabilisé aussi en Espagne et à consolider les marges des abattoirs mais sur le marché de l’export, les chinois achètent à bas prix et sur le marché intracommunautaire, la pression est forte sur le marché italien, déficitaire en porcs, et sur lequel s’affrontent les grands exportateurs européens.
Le marché italien connaît depuis plusieurs mois un cours à l’inverse de ses confrères européens. Le manque d’offre se fait sentir, en particulier pour la production de jambon de Parme, qui oriente encore les prix à la hausse, ce qui devrait se confirmer encore pour quelques semaines.
MPB : 1,202 euro (‐ 0,8 cent)
Après un cours inchangé à l’issue de la première séance hebdomadaire, le prix de base au MPB a connu un repli de 0,8 cent jeudi dans une vente aux enchères relativement homogènes. Mais le nombre de porcs n’ayant obtenu aucune enchère s’élève à 2 920 (affectés à différents abattoirs en fin de marché). Ceci démontre tout de même une couverture suffisante pour les outils, à la veille d’une semaine à 4 jours d’activité. La relative stabilité du cours français ramène celui‐ci au niveau des cotations concurrentes, le prix espagnol se retrouvant légèrement en‐dessous. Comme ailleurs en Europe, les offres sont importantes, l’activité de zone Uniporc Ouest en atteste avec 372 018 porcs abattus la semaine passée et des poids qui baissent légèrement de 60 grammes pour 95,17 kilos en moyenne. Cette relative stabilité des poids est de bon augure à la veille d’une semaine à l’activité réduite qui va générer inévitablement des retards et alourdir les porcs qui sont actuellement 1,3 kg plus lourds qu’en 2016 et 200 g supérieurs à 2015.