Presque 3 ans après la mise en place de façon complète de la loi du sur le bien-être animal, au moins dans les élevages que j’ai visités dans le sud de l’union Européenne, je suis toujours plus conforté dans l’idée que le bien-être animal a toujours préoccupé les bons éleveurs en général.
Il est essentiel que les animaux soient bien pour réussir de bonnes productions.
Respecter les recommandations de la loi sur le bien-être animal ne suffit pas, se conformer au bien-être légal ne suffit pas, il est nécessaire que les animaux se trouvent dans les meilleures conditions, le Vrai bien-être est nécessaire.
Mais qu’est-ce que le bien-être ?
Le bien-être c’est de ne pas avoir de préoccupations, avoir les différents besoins bien déterminés.
Si on sait offrir aux porcelets ce dont ils ont besoin pour répondre à leurs besoins essentiels, on donnerait du bien-être, on obtiendrait de bonnes productions.
Quels sont les besoins essentiels d’un porcelet ?
- Un bon système d’alimentation,
- Un bon endroit pour se reposer,
- Un bon endroit pour déféquer.
Les zones d’alimentation, de repos et de défécation sont parfaitement définies. Il s’agit de cases identiques (même symétriques), d’un même bâtiment, de porcelets entrés le même jour. Chaque groupe choisit un endroit différent pour dormir. Le positionnement d’une plateau complémentaire (nous on choisit où le placer) oblige les porcelets à se déplacer vers une zone moins confortable pour se reposer.
Un bon système d’alimentation
En plus des différents types d’aliments et de plans pour l’utiliser, il y a aussi la disponibilité et la qualité de l’eau, ainsi que tous les éléments de l’installation : trémies, plateaux, auges, abreuvoirs … y compris les silos et les systèmes automatiques de transport nécessaires à l’administration de tous les nutriments nécessaires de façon correcte.
Nous choisissons la zone d’alimentation en plaçant les différents systèmes pour offrir l’aliment et l’eau.
Un bon endroit pour se reposer
Si on prend en compte qu’un porc en phase de croissance passe entre 80 et 90% du temps à se reposer, il est clair qu’obtenir un lieu confortable pour le repos nous assurera entre 80 et 90% du bien-être des animaux.
Les animaux choisissent la zone de repos. C’est toujours la plus confortable dans la limite des possibilités qu’on leur offre.
Comment doit-être la zone de repos ?
- Chaude en hiver, fraîche en été
- Avec le sol sec. Eloignée des abreuvoirs. Si les animaux se reposent regroupés près de l’abreuvoir, c’est parce qu’ils ont l’intention de le contrôler. Cela peut être un indicateur d’insuffisance de la disponibilité en eau.
- Protégée des courants d’air. Un sol plein est préférable puisqu’il évite le courant d’air sur les animaux, ce qui est une cause importante d’incommodité.
- Avec un point d’appui où s’appuyer.
- Loin des zones de passage.
- Les coins et les murs sont souvent l’un des lieux préférés pour se reposer.
Les porcelets ont été chercher la zone la plus confortable pour se reposer, protégés des courants d’air, sur une plaque posée face à la trémie pour éviter les pertes d’aliment..
Dans un pays comme l’Espagne, avec une saisonnalité marquée, la zone de repos à l’intérieur d’une même installation changera avec le changement de la saison de l’année.
Le climat est un des facteurs clé pour obtenir de bonnes conditions de bien-être et la loi semble ne pas en tenir compte mais nous, éleveurs, on ne doit pas l’oublier.
Un bon endroit pour déféquer
Normalement cet endroit est le plus isolé possible de la zone choisie pour le repos et de la zone d’alimentation. Evidemment les animaux la choisissent aussi.
Pour éviter les problèmes, il est essentiel que les trois zones restent parfaitement délimitées, de cette façon, on garantira les conditions maximales de bien-être pour tous les animaux.
Si les trois zones ne restent pas bien délimitées, on aura des problèmes.
Une densité trop élevée est la principale cause des zones mal délimitées, les animaux doivent alors dormir dans la zone de défécation, ce qui fait qu’ils restent sales, de plus, l’accès à la zone d’alimentation est difficile. Le manque de ressources suffisantes fait que les animaux ne sont pas à l’aise, ne se développent pas correctement et sont inégaux.
Taille du groupe
A ce stade, en tenant compte que les systèmes de production sont toujours de plus en plus grands et que la productivité est plus grande, la question qui se pose est : du point de vue du bien-être, quelle doit-être la taille du groupe d’animaux logés dns une case ?
Sans doute le plus grand possible. Si on doit loger 500 animaux en groupes de 25, 20 cases seront nécessaires, c’est-à-dire qu’il sera nécessaire de définir 20 endroits pour se reposer et 20 pour se salir.
Si on les loge en groupes de 100, 5 cases seulement seront nécessaires, 5 endroits de repos et 5 pour se salir.
Plus le nombre de salles est grand, plus de zones d’alimentation, de défécation et de repos sont nécessaires.
Une grande case avec un nombre élevé d’animaux permet de mieux exploiter l’espace et que les porcelets trouvent la meilleure zone pour se reposer loin de la zone de défécation
Il est nécessaire que toutes les personnes impliquées dans la production animale connaissent les différents besoins des animaux et observent leur conduite pour s’assurer que nous les élevons dans les meilleures conditions de bien-être.