Les entreprises ont poursuivi leur activité jusqu’au bout pour répondre aux besoins élevés de certains marchés en fort déficit de viande, notamment en Europe de l’est et centrale. L’offre s’est faite aussi plus importante en raison d’anticipations d’annonces observées avant le ralentissement attendu la dernière semaine 2023. Les marchés sont donc équilibrés et les cotations ont été majoritairement reconduites. Pour cette nouvelle semaine une pause est observée sur de nombreuses places de cotation en Europe suivant l’exemple de l’Allemagne et de l’Espagne.
En Allemagne, l’activité a battu son plein jusqu’à la fin de la semaine dernière. Le commerce porte toujours sur des pièces à forte valeur ajoutée dont certaines, très recherchées, sont proches de la pénurie. D’un autre côté, les offres ont tendance à augmenter mais les enlèvements sont rapides et il ne devrait pas y avoir beaucoup d’excédents après les fériés. La prochaine cotation aura lieu le mercredi 3 janvier 2024. Le résultat du cheptel publié par l’office des statistiques Destatis au 3 novembre confirme la stabilité du cheptel porcin allemand à 21,2 millions de porcs. Le nombre d’élevages est en baisse de 4,5%. En 10 ans, le cheptel a diminué de près de 7 M de porcs (-24,6%), le nombre d’élevages a baissé de 11 800 (-42,1%) (Source ISN).
En Belgique, le marché de la viande a enregistré quelques hausses de tarifs notamment sur les longes. Mais le commerce tend à ralentir avec la mise en veille de l’activité durant les fêtes pour certaines entreprises, ce qui a contribué à exercer une pression sur le marché de l’offre avec des anticipations de mises en marché.
En Espagne, les poids ont fortement augmenté de 570 g après un léger repli de 170 g. C’est ainsi qu’ils se placent à leur plus haut niveau historique, surpassant de 2 kilos la même référence qu’en 2022. Les abattages sont à leur sommet annuel, ils vont diminuer cette dernière semaine pour rattraper les jours fériés travaillés en début de mois. Peu de reports d'abattage sont attendus après les fériés car les abattages de décembre ont été élevés et la production est en baisse. Le cours reste inchangé pour 2 semaines.
Toujours à contre-courant des grandes tendances européennes, l’Italie enregistre une nouvelle baisse du prix du porc dans un contexte de déséquilibre offre / demande en défaveur de la production et les poids augmentent. Cependant, la situation n’est pas jugée critique car le prix du porc est considéré encore assez élevé.
Aux Etats-Unis, pas de changement d’orientation pour le prix du porc qui poursuit sa baisse. Les abattages de porcs de la semaine 50 ont été estimés à 2,689 millions de têtes, soit 4,1 % de plus qu'il y a un an et à nouveau parmi les abattages les plus élevés de l’année 2023 (deuxième meilleure activité pour trois semaines successives de forte production). Selon un article du National Hog Farmer, la production du quatrième trimestre est en hausse de 2,4% par rapport à la même période 2022 tandis que les prix enregistrent une baisse de l’ordre de 15% : deux facteurs font baisser les prix du porc au quatrième trimestre du côté de l'offre : davantage de porcs disponibles (plus de porcs canadiens) et une faible demande de coupes de porc.
Au 20 décembre, le prix du porc en Chine est à 15,04 CNY (1,93 euro). La vague de froid qui s’installe sur le pays favorise la consommation de viande de porc, les prix du porc augmentent un peu partout dans le pays. Tous les acteurs de marché restent cependant prudents et estiment que l’augmentation pourrait être toutefois limitée.
MPB : stable lundi et hausse de 0,1 cent jeudi 21 décembre à 1,782 euro
Au Marché du porc Breton, le prix du porc est stable malgré une demande qui demeure assez vive, en vue probablement, pour les entreprises de répondre aux besoins élevés durant la traditionnelle période de promotions dans les magasins au début du mois janvier. La présentation de porcs pour la vente du jeudi 21 décembre avait été adaptée au ralentissement d’activité de la semaine de Noël et tous les lots ont été rapidement négociés autour du prix moyen, dans une fourchette restreinte, pour une hausse minimum du prix à 1,782 euro. L’activité sur la zone Uniporc a donné des signes de fléchissement à partir du milieu de semaine, pour un bilan de 345 831 porcs abattus dont les poids sont restés stables à 96,04 kg.