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Si on suppose que notre élevage a la taille suffisante pour atteindre un niveau optimal d'utilisation des installations, nous devons nous assurer aussi que la production sera la plus efficiente possible.
On commencera par supposr qu'on dispose d'une génétique excellente afin d'avoir la capacité d'atteindre des objectifs au moins aussi bons que ceux montrés dans le tableau 1 pour 10 % meilleurs producteurs.
Tableau 1 : Productivité des reproductrices
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Moyenne
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10% meilleurs
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| Répétitions des saillies (%) |
10,5
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5,0
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| Saillies multiples (%) |
80,1
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99,0
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| Truies gestantes en 7 jours (%) |
89,3
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95,4
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| Intervalle sevrage-saillie (j) |
6,7
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5,2
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| Indice de mises-bas (%) |
75,6
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88,5
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| Moyenne des nés vivants |
10,6
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11,3
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| Moyenne des sevrés |
9,3
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10,1
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| Sevrés/truie/an |
21,5
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24,4
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| Jours non productifs |
61,2
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36,5
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| % d'élimination (%) |
40,1
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24,8
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| % de mortalité(%) |
4,4
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1,7
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Tous les facteurs énumérés dans le Tableau 1 peuvent influer et influent sur le nombre de porcs sevrés par an mais l'importance relative des ces facteurs est montrée dans le Tableau 2.
Tableau 2: Importance relative des facteurs inflant sur le nombre de porcs sevrés par an
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%
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| Nombre de truies saillies Indice de mises-bas Nombre de nés vivants par portée Mortalité de porcs nés vivants |
60
30 5 5 |
Comme on peut le voir, satisfaire les objectifs de reproduction et l'indice de mise-bas sont les facteurs les plus importants touchant la quantité de porcs sevrés par truie et par an.
La mortalité ou une petite taille de portée peut être responsable de la perte de quelques porcs, mais si on n'a pas, chaque semaine, un nombre de truies suffisant à se reproduire, on aura alors la perte de portées entières ! Il est donc évident qu'il est primordial de satisfaire les objectifs de reproduction.
Comment s'assurer de toujours atteindre les objectifs de reproduction ?
Le nombre de femelles gestantes par semaine dépend des trois sous-populations :
1. Nombre de truies sevrées disponibles
2. Nombre de cochettes disponibles
3. Nombre de truis disponibles occasionnellement
Les truies occasionnelles sont des truies qui peuvent être disponibles pour des raisons diverses:
Les truies qui reviennent en chaleurs le 7° jour ou plus après le sevrage (truies à retours tardifs) peuvent être mises de côté jusqu'à leurs prochaines chaleurs. De façon générale, si on peut atteindre les objectifs de reproduction en tenant compte de l'existence de cochettes, un système de reproduction sautant un œstrus sur les truies avec des retours tardifs augmentera le nombre de porcs sevrés par truie et par an à cause de l'amélioration de l'indice de mise-bas et de la taille de la portée suite aux saillies retardées des truies à retours tardifs.
Dans le groupe des truies occasionnelles, on pourrait aussi trouver des truies âgées, des truies ayant eu des performances assez mauvaises, des truies réformées pour incapacité ou des truies ayant eu des avortements...etc. Ces truies sont dites actives , c'est à dire qu'elles sont disponibles pour la reproduction car, sinon, elles auraient été envoyées à l'abattoir.
Cependant, l'effort obstiné pour atteindre les objectifs de reproduction ne doit jamais faire oublier la nécessité de respecter le bien-être et le confort des animaux.
Bien que le nombre de truies sevrées retournant en chaleurs dans les 6 jours (ou plus) après le sevrage soit, de loin, le facteur influant le plus sur le nombre de truies saillies par semaine, celui-ci variera d'une semaine à l'autre à cause de la variation hebdomadaire du taux de mise-bas ou du taux de réformes volontaires ou involontaires. Un élevage peut ainsi avoir un taux de mise-bas de 90 % ou plus mais celui-ci pourra varier entre 75 % et 95 % d'une semaine à l'autre.
Par conséquent, un élément important pour le bon contrôle des objectifs de reproduction est d'obtenir une quantité et un management adapté des cochettes.
Si on ne dispose pas de cochettes suffisantes pour la saillie, il sera impossible de satisfaire régulièrement les objectifs de reproduction.
D'autre part, la qualité des cochettes introduites dans l'exploitation ainsi que leur alimentation et leur conduite auront un effet très important sur le taux de réformes et sur la productivité de l'élevage, c'est à dire le nombre de porcs sevrés par truie et par an.
Pour revenir sur le terme "réforme" employé précédemment, la réforme volontaire est celle où l'éleveur décide que les truies soient éliminées et quand. La réforme involontaire a lieu quand il ne reste pas d'autre option que d'éliminer la truie à cause de lésions, de boiteries, de maladies ou de mort. Malheureusement, dans de nombreux élevages, la majorité des réformes de truies sont involontaires et l'effectif s'éloigne ainsi de l'idéal.
Pour terminer, une suggestion afin d'atteindre les objectifs de reproduction.
Parcourez le bâtiment des gestantes quand les truies ont 12 semaines de gestation. La majorité du personnel sait si une truie est pleine à 12 semaines de gestation. Observez alors la truie et ses performances et décidez de l'éliminer ou non après le sevrage. A ce moment, vous avez une bonne estimation du nombre de truies disponibles pour la reproduction après le sevrage, environ 7-8 semaines après.
A partir de ce moment, vous saurez combien de cochettes vous aurez besoin de saillir pour atteindre vos objectifs. Vous disposez ainsi d'environ 7-8 semaines pour obtenir une réserve de cochettes qui seront cyclées pour la reproduction quand ce sera nécessaire (soit 4 semaines de gestation plus 3 semaines de lactation). Vous pourrez induire les chaleurs sur les cochettes avec le poids et l'âge appropriés en employant tout produit inducteur de chaleur (ex: PG 600) et ces cochettes pourront passer deux chaleurs et être toujours prêtes à la reproduction si besoin est.
