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Commentaire 01-jun-2010

Scénario réconfortant Fidèle à son incontournable rendez-vous haussier du Printemps, le cours espagnol a augmenté au cours des six dernières s&...
Scénario réconfortant

Fidèle à son incontournable rendez-vous haussier du Printemps, le cours espagnol a augmenté au cours des six dernières séances du Mercolleida. Le panorama est connu : l'été approche et le prix du porc monte en Espagne.

Au Sud et à l'Est, l'offre en vif est plus faible que la normale et les abattoirs de ces zones drainent l'offre catalano-aragonaise plus fluide. C'est un premier facteur de fermeté.

A l'inverse des autres années, l'Europe (ses principaux marchés) s'est inscrit sans complexe dans ce mouvement haussier, ce qui facilite en partie le travail de l'abattoir espagnol à l'exportation. C'est un second facteur.

L'Euro présente une grande faiblesse et semaine après semaine il se déprécie par rapport au dollar américain et aux autres devises internationales. Les exportations européennes ont récupéré de la compétitivité à pas de géant et on constate qu'il est plus facile d'exporter vers les pays tiers. Ceci est un troisième facteur qui consolide les autres.

Les deux pièces nobles par excellence de la carcasse de porc (les jambons et les longes) ont réagi en abandonnant les misérablissimes zones (historiquement miserablissimes!) zones de prix où elles étaient ancrées. Le jambon d'exportation se vend bien et facilement et les longes ont été tant de temps si bas qu'elles sont probablement redevenues attractives sur des marchés où elles avaient été substituées par d'autres viandes.

Six séances à la hausse pourraient avoir déchaîné l'inquiétude des abattoirs, à cause des tensions insupportables, de l'insécurité et de l'incertitude. Il n'en est rien pour le moment. Le second et le troisième facteurs signalés ci-dessus ont aidé à développer les ventes et les prix pour les abattoirs qui résistent mieux que les autres années.

Nous pensons que c'est un acquis, le marché ne faiblira pas en Juin et l'arrivée de la chaleur - argument récurrent mais persistant et solide - y aidera. Nous n'attendons pas des prix record mais à une fermeté garantie tout le mois malgré le jour férié du 24.

Il demeure impossible d'évaluer le véritable impact de la crise sur nos marchés (l'impact présent et futur). Nous craignons beaucoup que les tribulations espagnoles ne soient pas terminées et qu'avec le porte-monnaie vide le consommateur pourrait facilement préférer la protéine de légumineuse à la protéine porcine. La consommation interne représente plus de 70 % de la production nationale, ce qui rend son importante manifeste.

Nous verrons, nous verrons, nous verrons...

John Kenneth Galbraith: “Si tu ne penses pas au futur, tu n'en auras pas"


Guillem Burset

Pôle Économie IFIP

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