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Commentaire 01-sep-2010

Septembre à la baisse mesurée Le mois de Septembre commence sous "le syndrome du toboggan baissier", même si l'amplitude et la portée de ces baisses reste &...

Septembre à la baisse mesurée

Le mois de Septembre commence sous "le syndrome du toboggan baissier", même si l'amplitude et la portée de ces baisses reste à voir. Août a rogné le cours lors des deux dernières séances du marché (non sans combat, à la vérité!) et Septembre présente en général un scénario de baisses en cascade.

Pour une raison ou une autre, on a vu beaucoup d'intérêt vendeur même si le climat de chaleur rigoureuse a freiné les poids du cheptel. Les perspectives à court terme ne sont pas flatteuses : le poids moyen croît, l'offre abonde et septembre est un mois baissier (les statistiques le commandent).

Les incendies en Russie ont obligé son gouvernement à paralyser les exportations de céréales : la spéculation s'est installée de toutes parts, y compris en se cachant derrière un problème de non-approvisionnement. La globalisation signifie que le nombre d'opérateurs sur le marché mondial des céréales s'est significativement réduit et que ce qui ne devrait être qu'une anecdote négative (estimation de pertes de récolte de céréales de 30 millions de tonnes au total alors que les stocks stratégiques mondiaux se chiffrent au delà de 200 millions de tonnes) s'est traduite par une augmentation immédiate et réelle de l'alimentation. Le commerce redevient fluide à un niveau de prix supérieurs.

L'Allemangne a réagi lors de son dernier marché sous une forme extrêmement agressive en réduisant son prix de 7 centimes le kilo de carcasse dans un mouvement clairement défensif pour protéger son commerce. Il n'y a aucun doute que, dans la fixation des prix sur les différents marchés européens, la "vigilance vis à vis du pays concurrent" fait partie du manuel d'instructions des acteurs.

Nous devons assumer que notre marché est toujours un peu plus imbriqué avec nos voisins; il n'y a pas un prix européen mais ce sont les tendances européennes qui commandent. Plus nous croissons et plus nous exportons, plus nous dépendrons de l'ensemble de l'UE. C'est évident et nous l'avons déjà dit d'autres fois.

Nous pensons que, même si on n'a pas atteint le plancher du cours, une catastrophe est totalement écartée; il faut observer du coin de l'œil ce qui se passe chez nos voisins du nord (Allemagne et dans une moindre mesure France) et il faut essayer de s'adapter en trouvant un prix qui nous permette de continuer à exporter.

Nous croyons qu'il peut y avoir encore 2 ou au maximum 3 séances à la baisse pour ensuite rencontrer un plafond de résistance qui pourrait se prolonger un moment. Idéalement, le prix de la viande devrait résister, permettant ainsi la récupération du compte de résultat de l'abattoir.

Comme toujours, le marché dictera sa loi.

Un fameux proverbe d'origine incertaine : " Ne maudis pas l'obscurité, efforce toi d'allumer une bougie"

31 Août 2010

Guillem Burset

Pôle Économie IFIP

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