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Commentaire 09-mar-2006

Si en février la France, avec ses 8 centimes de hausse, a comblé son retard avec l’Allemagne, elle est toujours assez loin de l’Espagne et de l’Italie. Les Pays Bas et surtout le Danemark sont e...
9 Mars 2006
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Si en février la France, avec ses 8 centimes de hausse, a comblé son retard avec l’Allemagne, elle est toujours assez loin de l’Espagne et de l’Italie. Les Pays Bas et surtout le Danemark sont en retrait.
La tendance actuelle est stable ou en légère hausse sur fond de grippe aviaire, mais avec l’incertitude liée à l’évolution de la peste porcine constatée dans 3 élevages en Rhénanie du Nord (Allemagne).

Pour prolonger l’analyse du commentaire du 03/02/06, il est nécessaire de souligner l’importance du positionnement européen dans la négociation sur l’OMC commencée à Hong Kong en décembre 2005, et qui continuera à Genève dans l’année. Pour l’instant, l’Europe a pris un gros risque en acceptant de supprimer le système des restitutions qui nous a été si utile en période de surproduction. En effet, accepter de supprimer un tel outil, si toutes les autres formes de subventions pratiquées ailleurs étaient abandonnées, suppose que, sans artifice, nous soyons capables de concurrencer les Etats-Unis, le Canada ou le Brésil, pour ne parler que des principaux pays exportateurs, or nous savons bien que ce n’est pas le cas. Les négociateurs ne devraient pas ignorer que les prix de revient des producteurs européens sont respectivement supérieurs de 15 et 30%, comparés aux pays nord et sud-américains précités.

Accepter la suppression des restitutions, c’est fragiliser l’élevage
et enlever tout espoir de développement.

Les diminutions de protections douanières, quant à elles, nous exposent à des importations massives de viandes étrangères, ce qui contribuerait à amplifier le problème précédent, le volume des animaux importés se retrouvant inévitablement à l’export. De plus, l’importation des animaux à un prix inférieur à celui de notre marché provoquerait immanquablement une baisse des prix …. Tout cela serait non seulement économiquement très dangereux, mais écologiquement désastreux.

Comment, dans ces conditions, maintenir les contraintes de production européenne, pourquoi supprimer tel ou tel antibiotique, refuser la PST (hormone de croissance pour le porc) ou les OGM, si nous devons consommer de la viande faite avec tous les artifices qui nous sont interdits?

Pour traduire en chiffre notre niveau d’exposition à la concurrence internationale, il faut observer le spread (écart de prix) entre les marchés à terme de Chicago (CME) et d’Hanovre (WTB). Sa valeur historique inférieure de 0,18 centimes d’euro par kilo de carcasse, traduit notre handicap moyen, hors transport, avec le continent Nord américain. Actuellement, cet écart se situe autour de 0.30 centimes d’euros par kilo de carcasse. Cela donne une idée des problèmes que nous rencontrerions dans une situation analogue en période de déséquilibre offre/demande.

Si nous ne devons compter que sur les problèmes sanitaires, comme il en existe en ce moment au Brésil, ou sur la réévaluation de leur monnaie (le réal) qui a fait un bon de 25% face à l’euro au début de l’année, le pari est pour le moins risqué.

De grâce, Messieurs les responsables, gardez des portes ouvertes dans vos compromis, car il vous est impossible de mesurer aujourd’hui les conséquences de vos décisions.

Hilaire Herbert


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