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Commentaire 13-oct-2006

Depuis la semaine 37 (10/09), toute l’Europe a connu une baisse brutale des cours, certes en phase avec la période de l’année ou la production est à son maximum, mais en Espagne on peu...
13 Octobre 2006
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Depuis la semaine 37 (10/09), toute l’Europe a connu une baisse brutale des cours, certes en phase avec la période de l’année ou la production est à son maximum, mais en Espagne on peut parler d’effondrement puisqu’en 4 semaines les cours ont chuté de 23 cts équivalent carcasse. L’Allemagne, la France, les Pays Bas et la Belgique de 10 à 15 cts. Seuls le Danemark et l’Italie ont limité leur baisse de 4 à 5 cts.

Ainsi après tous ces mouvements, en dehors de l’Italie qui comme chaque année se déconnecte vers le haut dans son cycle hivernal, tous les pays du Nord de l’Europe dominent le prix européen, la France suit à 4-5 cts, et l’Espagne, une fois n’est pas coutume, ferme la marche à moins d’un euro.

Malgré ce repli supérieur aux années précédentes, on peut d’ores et déjà considérer que l’année 2006 après 2005 aura permis à bon nombre d’éleveurs en situation financière délicate, après la crise 2003 – 2004, de refaire une partie de leur trésorerie et de retrouver le moral si important dans une dynamique de production. Certes, en France, cela ne suffira pas à inverser la courbe de production, mais incitera les éleveurs à reconsidérer le système de production futur : abandon du naissage pour bon nombre de petits naisseurs - engraisseurs et, en parallèle, financement de maternités collectives sous la tutelle d’une structure. La pyramide des âges va provoquer une accélération du phénomène et c’est tant mieux pour la qualité et l’efficacité du travail futur.

Par contre, une ombre se profile à l’horizon, il s’agit de l'explosion des prix des matières premières.
Quelques chiffres : le blé se négociait début octobre 2005 en prix de base juillet à 108 €/T rendu usine (Poitou), il atteint aujourd’hui 160 €/T et ce n’est peut être pas fini. Les autres céréales suivent en sympathie : l’orge à 148 €/T, les pois fourragers qui pourraient remplacer pour moitié les céréales, montent proportionnellement. Ils cotaient 131 €/T base août 2005, aujourd’hui ils se situent autour de 167 €/T.

L’incidence de ces hausses sur le prix de l’aliment pourrait se traduire par une augmentation de 20 à 25 %, ce qui entraînerait une répercussion supérieure à 10 cts d’euros sur le prix revient au kg de carcasse.

On mesure à quel point la maîtrise du prix de revient, par anticipation, que je soulignais dans le dernier commentaire est plus que jamais indispensable.

Hilaire Herbert

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