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Commentaire 14-déc-2006

Dans les 4 dernières semaines écoulées, la variation des cours a été quasi nulle en Allemagne, aux Pays Bas, au Danemark, en Belgique et en Italie. Le marché espagnol, en retard, a repris 4 cent...
14 Décembre 2006
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Dans les 4 dernières semaines écoulées, la variation des cours a été quasi nulle en Allemagne, aux Pays Bas, au Danemark, en Belgique et en Italie. Le marché espagnol, en retard, a repris 4 centimes équivalent carcasse, pendant qu’en France, le MPB dégringolait de 10 centimes.
La pression sur les prix exercée par tous les abattoirs dans les dernières semaines n’a aucune justification économique de marché, elle n’est due qu’à un consensus. Ils ont profité à la fois des 2 semaines de 4 jours en fin de mois et des exportations en vif plus difficiles en fin d’année, pour imposer leur prix.
Ce type de comportement opportuniste ne peut que renforcer la rancœur et l’opposition des producteurs vis à vis de leurs structures coopératives actionnaires des abattoirs qui s’associent à cette démarche. Rappelons qu’en ce début de semaine 50 l’écart de prix entre le ZMP allemand et le MPB est proche de 40 centimes d’euros, soit plus de 10 centimes par rapport aux références habituelles.

Concernant les variations de prix liées à la saisonnalité, qu’il nous restait à analyser dans le dernier commentaire, il faut souligner que c’est le seul facteur qui reproduit quasiment les mêmes effets chaque année. Dans un pays où le rapport consommation sur production est proche de 1, comme en France, le prix de marché varie en même temps que ce rapport.
En effet, nous assistons chaque début d’année à une situation difficile pour les producteurs, due d’une part à une moindre consommation pendant les fêtes de fin d’année et d’autre part à des reports de stocks d’autant plus importants que Noël et le nouvel an se situent sur semaine. Les prix remontent ensuite jusqu’en début mars, lorsque la production commence à faiblir avec les naissances difficiles de l’été précédent.
De la mi avril à la mi mai, les vacances de Pâques et l’agneau pascal influencent certainement à la baisse la consommation .Dans le même temps, le nombre de jours fériés de cette période ne permet pas d’absorber la bonne production du printemps.
En juin les cours remontent sous la double influence de l’augmentation de consommation (grillade des beaux jours) et de la baisse de production ayant pour origine les problèmes de fertilité constatés chaque année à la fin de l’été. Les mois de vacances d'été sont le plus souvent les mois les plus chers de l’année, les touristes étrangers devenant des consommateurs complémentaires alors que les élevages rencontrent des problèmes de croissance dès les premières chaleurs.
Une fois la rentrée effectuée, les cours chutent jusqu’à la mi-octobre. Les approvisionnements de la rentrée scolaire sont faits, la production est à son maximum, les animaux reprenant tout leur potentiel de croissance. La fin de l’année n’est jamais très favorable aux éleveurs, les jours fériés de novembre, 1er et 11 novembre, et le poids élevé des animaux à l’abattoir alourdissent le marché.

Peut on modifier ce rapport consommation sur production pour éviter une telle variation, ou limiter son impact? Puisque la consommation est liée à une demande totalement incontrôlable, nous ne pouvons agir que sur l’offre, celle-ci étant elle-même soumise aux lois de la nature (fertilité, croissance).
Pour tenter d’influencer le prix de marché dans les périodes difficiles du printemps et de l’automne, la production n’a d’autre choix que d’anticiper en exportant en vif en mars, septembre et octobre, un nombre plus important d’animaux, de manière à diminuer au maximum les stocks en élevage sur mai et novembre, mois où l’activité d’abattage est limitée par les jours fériés.
Nous savons que quelques milliers d'animaux exportés en plus lors de ces périodes charnières pourraient avoir une répercussion sensible sur le cours des porcs.

Il n’y a pas de fatalité.


Hilaire herbert


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