Stabilité
Voilà maintenant près d’un mois que la stabilité règne sur les marchés européens.
En Allemagne, une bonne demande dans le nord est du pays compense l’accroissement de plus de 5% des abattages (cumul 2010/2009). Les récentes promotions stimulent la consommation. L’amélioration des prix des pièces a entraîné celle du prix du porc. La transition entre deux méthodes de classement (Fom à Auto-Fom) le 5 novembre brouille cependant la lisibilité de ces évolutions.
La croissance des cours a été moindre aux Pays-Bas.
Au Danemark, la situation est stable, comme en France, après 2 semaines de 4 jours, sans baisse des cotations. Plus étonnant, le marché est également stable en Espagne, où les prix ne devraient plus beaucoup évoluer et les abattages sont fluides.
Situations mondiales variées
Le prix du porc aux Etats-Unis s’est effondré sous l’effet combiné d’une hausse saisonnière de l’offre et d’une moindre valorisation de la carcasse, dans un contexte d’incertitude des acheteurs quant à la consommation nationale. Combiné à l’affaissement du dollar, les Etats-Unis retrouvent de ce fait une forte compétitivité sur le marché mondial.
Au Brésil, les meilleures conditions économiques encouragent les consommateurs à acheter de la viande, celle de porc notamment, qui bénéficie de la forte hausse du prix de ses concurrentes. Le prix du porc brésilien augmente donc, renforcé par la fermeté du real, dépassant ainsi le prix américain.
Les exportations allemandes souffrent sur les marchés polonais et baltes de la faiblesse des prix en Pologne. Les demandes en pièces grasses diminuent également sur les marchés d’Europe de l’Est. Selon les opérateurs danois, les exportations vers la Chine se passent bien. Des difficultés pour tous les opérateurs se font toutefois sentir vers le Japon, en raison de stocks élevés, et vers la Russie, où les clients importateurs manquent de licences d’importations.
Qu'attendre de la fin d'année ?
La production de l’UE à 27 devrait croitre de 1% durant le 4ème trimestre 2010 comparé à 2009. Face à cette hausse, la demande semble moins porteuse. En Allemagne, une baisse des besoins des industriels de la transformation se fait jour. De même, une moins bonne dynamique à l’exportation est perceptible.
La situation pourrait se débloquer vers la Russie, avec l’espoir de la libération prochaine de nouvelles licences d’importations.
L’équilibre actuel dans l’union européenne devrait toutefois perdurer à court terme. Une baisse des prix est cependant vraisemblable d’ici la fin d’année.
Notre analyse complète dans Baromètre Porc, la revue économique de l'IFIP.
Le 19 Novembre 2010
Pôle Économie IFIP