Commentaire 19-oct-2005
Octobre 2005 : meilleures perspectives européennes et grève des transports
Au moment précis où nous écrivons ce commentaire, nous sommes totalement immergés dans le chaos le plus absolu concernant les transports : les porcs n'arrivent pas à l'abattoir et il n'est pas possible de charger les expéditions importantes de viande. Après deux jours de grève, les envois de porcs vivants à l'abattoir se font au compte-gouttes et il est permis de penser qu'il va y avoir dans les élevages une accumulation de vif prêt à l'abattage. Il s'agit bien d'une mauvaise nouvelle.
Le vendredi 30 septembre, l'Allemagne a subi un effondrement avec une baisse de 8 centimes d'euro (due au lundi 3 férié) puis en a récupéré 2 puis 2 sur les deux semaines suivantes bien que le mal psychologique soit déjà fait. La France a accusé le coup en baissant son cours pour remonter spectaculairement quinze jours plus tard (5,3 centimes de plus sur la semaine dernière).
Les médias bombardent le marché avec des nouvelles catastrophistes concernant la peste aviaire et il est évident que cette averse permanente et désagréable finira par avoir un impact très négatif sur la consommation de viande de volailles, détournant ainsi une partie de sa consommation vers les produits porcins. Ceci serait une bonne nouvelle (pour les producteurs de porcs espagnols).
Le vendredi 14 octobre, un cas de fièvre aphteuse sur des porcs a été déclaré dans la région du Matto Grosso au Brésil; ce fait touchera sans aucun doute très négativement les exportations brésiliennes vers la Russie, ce qui devrait réactiver les exportations européennes vers cette destination. Cela est une autre bonne nouvelle (pour les producteurs de porcs espagnols).
Pour finir, le marché se comporte toujours comme le meilleur résultat d'un cocktail de réalités et d'attentes; dans ce contexte, il semble que le risque d'effondrement pronostiqué il y a quelques mois (pronostic induit par l'augmentation constatable de l'offre) s'éloigne en se mettant dans la situation d'attendre et voir" ce qui se passe de l'autre côte des Pyrénées.
L'offre espagnole en vif est abondante, ce qui correspond à la période de l'année; cependant, si on arrive à désengorger le marché européen, il est permis d'imaginer que nous nous trouvons près ou très près de la limite inférieure du cours espagnol pour ce qui concerne 2005. Les abattoirs espagnols sont prêts à absorber des augmentations importantes d'activité si le marché de la viande répond positivement. Nous verrons bien!
Comme l'a dit un jour Albert Einstein: “L'opportunité se rencontre dans la forêt des difficultés”.
Guillem Burset
Grup Unexporc
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