Du mieux sur les marchés
Début novembre, les cours en Europe se sont stabilisés. Ils ont même progressé dans certains pays (de +2ct en France à +5ct en Allemagne), contrairement à ce qui se passe habituellement en cette période de l’année.
A la moitié du mois, les principaux marchés étaient soit en légère hausse, soit se stabilisaient. Le prix moyen perçu par les producteurs reste le plus élevé en Allemagne, juste sous les 1,30€/kg. Suivent les prix danois, proche de 1,25 €/kg et rix espagnol, à 1,23 €/kg, une position inhabituellement élevée pour la saison, et le prix néerlandais à 1,22 €/kg. Le prix moyen perçu en France est toujours légèrement en-dessous des 1,20 €/kg.
Globalement, l’offre de porcs charcutiers continue à se réduire en Europe, avec un recul attendu de plus de 2% pour les 27 Etats-membres en 2009. L’arrêt de la baisse des cours provient plus de la demande, plus dynamique en ce mois de novembre. Cependant, l’équilibre du marché varie selon les pays.
En France, les abattages atteignent à un niveau plus élevé que celui des mêmes semaines l’année passée. En cumul depuis le début de l’année, les volumes sont stables par rapport à 2008. En Allemagne, et dans le Nordwest en particulier, l’offre ne suffit pas à répondre à la demande des entreprises, ce qui a tiré les prix vers le haut et provoqué quelques tensions chez les abatteurs.
La consommation reprend. L’effet positif des promotions de septembre sur les consommateurs se fait sentir à retardement. En France, la baisse des prix de détail a selon toute vraisemblance relancé les achats. Les prix des pièces (jambon et longe tout particulièrement) remontent. A cela, s’ajoutent les préparatifs des fêtes de fin d’année, période durant laquelle la consommation de porc augmente dans le nord et l’est de l’Europe. A l’Est, on constate une reprise de la demande avant l’hiver, que ce soit dans les NEM (Pologne, Roumanie…) ou en Russie, bien qu’il soit encore trop tôt pour quantifier les volumes.
Les marchés européens se sont stabilisés à la mi-novembre, les cours planchers semblent avoir été atteints. Cet équilibre devrait perdurer jusqu’aux fêtes de fin d’année, sous l’effet de la consommation hivernale et de la préparation des promotions de janvier. Cependant, il est toujours très difficile de se prononcer sur le comportement des cours au-delà. Une nouvelle baisse n’est pas à exclure début janvier.
Notre analyse complète dans Baromètre Porc, la revue économique de l'IFIP.
Pôle Économie IFIP
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