Une certitude et beaucoup de questions
L’offre européenne est très forte. Les abattoirs tournent à plein régime dans pratiquement tous les pays. Avec les jours féries, les entreprises ne pourront pas abattre tous les porcs proposés dans les deux semaines à venir, ce qui conduira à un stock sur pied important. De plus, le sommet cyclique de la production est attendu pour janvier 2008.
La certitude est donc que le marché sera particulièrement approvisionné en porcs pour le début de l’année, et sans doute aussi durant les semaines qui vont suivre.
Les marchés des matières premières et de l’aliment restent très volatils, sensibles à toute information, de toute origine.
A l'aval, les ventes de viande sont très dynamiques à l'approche des fêtes, et le marché se porte relativement bien… au regard de l’importance de l'offre. Mais la demande de la distribution et des salaisonniers va aussi se ralentir dans les toutes prochaines semaines. Début 2008, les promotions de la rentrée devraient par contre momentanément doper les achats des ménages.
A l’exportation, les flux vers l’Italie sont confrontés à des difficultés liées aux grèves des transporteurs. Par contre, les exportations destinées aux pays tiers semblent avoir été relancées par les restitutions mises en place depuis maintenant deux semaines. La durée de l’opération ne semble pas toutefois encore clairement définie.
Le marché russe s'ouvre : après deux années d’interdiction, la Pologne est de nouveau autorisée à y vendre de la viande de porc, tout comme les fournisseurs brésiliens depuis début décembre. Cette ouverture, serait-elle le signe d’une dégradation en cours de la production en Russie ? Peut-on anticiper des importations plus massives ?
Dans tous les pays du monde, UE incluse, la crise du coût de production va laisser des traces. Les pertes subies vont se traduire par des arrêts d'élevage et donc des baisses de production.
Où ? Qui ? Quand ?
Les prix dans l’UE sont restés quasiment stable depuis le début novembre. Ils se situent maintenant a des niveaux très proches, l'Espagne ayant rejoint le peloton, partie de très bas.
Les incertitudes sont toujours de mise pour les mois à venir et laissent présager un début d'année 2008 difficile.
La publication des premières estimations des cheptels européens de la fin 2007 permettra d'y voir plus clair quant à l'évolution de la production.
Dans ces conditions difficiles, qu'il nous soit permis de présenter nos meilleurs vœux de bonne année et de retour à meilleure fortune à l'ensemble des acteurs de la production porcine et à leurs partenaires.
Notre analyse complète dans Baromètre Porc, la revue économique de l'IFIP.
Pôle Économie IFIP
Pôle Économie IFIP