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Nouvelle progression des cours en Europe
Après plusieurs semaines de calme, le prix repart à la hausse en Allemagne (+7 centimes). Face à une offre toujours importante, la fin de la période de carnaval a relancé la demande des abattoirs. Cependant, le contexte national demeure morose, ce qui entraîne la réticence des transformateurs à payer plus cher la viande de porc. Les promotions en cours ne favorisent pas non plus de nouvelles hausses.
L’amélioration des prix en Allemagne a été suivie aux Pays-Bas et au Danemark. En France, la progression des cours se poursuit, lente mais continue. En Espagne, la hausse spectaculaire s’est elle arrêtée. Le prix espagnol reste largement en tête des principaux bassins de production, suivi du prix allemand, qui est passé devant le prix français. Ce dernier est talonné par le prix danois, tandis que les Pays-Bas ferment la marche, rattrapant lentement leur retard sur les autres pays.
Situation mondiale plus contrastée
En Amérique du Nord aussi, les cours sont élevés pour la saison. Après 12 semaines de hausse consécutives, le prix stagne aux Etats-Unis, à un niveau exceptionnel. La demande des abattoirs reste forte, et malgré la baisse de valorisation de la carcasse leur marge est bonne.
Au Canada, les cours ont baissé mais ils restent encore largement au-dessus des prix habituels en cette période de l’année.
Le Brésil connait des difficultés pour exporter vers la Russie et la vague de chaleur que subit le pays ne favorise pas la consommation nationale. Par conséquent, les cours baissent.
Des échanges mondiaux toujours dynamiques
Il est vraisemblable que le stockage privé, qui a pris fin le 21 février, a permis de soutenir les cours en février dans l’UE, car les demandes nationales ne semblent pas particulièrement bonnes. Par contre, le bon comportement des exportations européennes à destination de l’Asie et de la Corée du Sud en particulier a stimulé le marché du porc. La situation coréenne est exceptionnelle, mais l’USDA n’attend pas de retour à la normale avant 2014, la production nationale ayant chuté de 33%.
Il est encore trop tôt pour voir se matérialiser les effets des évènements que traverse actuellement le Japon.
L’offre reste dynamique dans le nord de l’Europe mais se réduit dans certains pays. La demande mondiale est bonne, une amélioration de la consommation en Europe avec l’arrivée du printemps est probable.
Les conditions semblent donc réunies pour que de nouvelles hausses du prix du porc à la production aient lieu.
Notre analyse complète dans Baromètre Porc, la revue économique de l'IFIP.
Le 21 Mars 2011
Pôle Économie IFIP
Pôle Économie IFIP
