Offre plus abondante que prévu
Après une période de calme relatif début octobre, les marchés européens sont pour la plupart de nouveau orientés à la baisse. En cause : une demande qui semble pour le moins atone, et une offre qui ne recule pas au rythme prévu.
Selon les données disponibles aujourd'hui, les abattages cumulés de l'ensemble des pays de l’UE ont augmenté de 0,8% durant les 5 premiers mois de 2008, par rapport à la même période de l'an dernier (à égalité de rythme entre les premier et second trimestres).
Les prévisions de production pour l'UE à 27, émanant de chacun des pays, étaient plus faibles : en hausse de 0,4% en un an au premier trimestre, suivie d'une baisse annuelle de 0,3% au second trimestre.
Cette différence constatée entre les abattages réels et les prévisions nous amène à opérer un glissement temporel du recul attendu de l’offre : la diminution sensible de la production ne se fera probablement sentir qu’avec un décalage de 2 à 3 mois, c'est-à-dire fin 2008-début 2009.
La crise brouille les échanges internationaux
Sur le marché international, la dévaluation du Zloty polonais et de la Livre sterling pénalisent particulièrement les gros exportateurs européens sur ces pays, Pays-Bas et Danemark notamment. Un surplus d’offre pourrait donc momentanément se retrouver sur le marché européen.
Au Brésil, le prix du porc a augmenté mais l’effet n’est pas perceptible sur le marché international en raison de la baisse parallèle du Réal par rapport au Dollar et à l’Euro. Les exportations brésiliennes restent donc encore compétitives par rapport à leurs concurrentes.
Les prix des porcelets stagnent, les coches se replient
Après une reprise momentanée des cours en septembre, les prix des porcelets stagnent partout en Europe et les naisseurs restent dans une situation difficile.
Les prix des coches ont poursuivi leur croissance en septembre mais amorcent maintenant un repli. Ils restent toutefois à un niveau élevé, portés par une demande toujours réelle pour les pièces grasses.
Dans un contexte général tendu, amplifié par les soubresauts des places financières et la crise économique sous-jacente, l’offre de porcs suffit à couvrir la demande, peu dynamique. La pression qui s'exerce sur le marché des pièces n’a pas permis au prix du porc de se maintenir. Le décalage dans le temps de la baisse attendue de la production et la faiblesse de la demande pourraient encore peser sur les prix en octobre. Cependant, la diminution de l’offre devrait finir par l’emporter et stabiliser les cours sur la fin d’année.
Notre analyse complète dans Baromètre Porc, la revue économique de l'IFIP.
Pôle Économie IFIP
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