Abasourdie, l'Europe observe les événements en Espagne
L'évolution relative des cours espagnol et allemand a été tellement divergente qu'on ne se souvient pas d'une chose pareille; il suffit de dire qu'entre le 9 décembre 2005 et le 6 janvier 2006 le prix allemand en carcasse (ZMP) a perdu quelques 24 centimes par rapport au prix espagnol.
Au cours de la seconde moitié de décembre, l'Allemagne a présenté une faiblesse alarmante, en entraînant aussi ses marchés satellites (Belgique, Hollande,...) à la baisse. Cette faiblesse est parvenue à influencer, légèrement, le marché français. Heureusement, la tendance a été corrigée à partir du vendredi 13 janvier et la place allemande a récupéré 9 centimes en 2 séances. Cette situation de faiblesse en fin d'année est habituellement normale dans ces conditions.
Au contraire, le marché espagnol a eu un comportement extrêmement serein: cinq semaines avec le même cours en sont la meilleure preuve. L'absence de jours perdus a permis de suivre un bon rythme d'abattage malgré le fait que les prix des produits à l'exportation aient subi un sévère retour de bâton.
Au cours de la dernière semaine de 2005, beaucoup d'opérateurs allemands ou français ont manifesté leur étonnement à leurs interlocuteurs espagnols devant la fermeté de notre marché.
Il se confirme que la demande de porc à l'abattage atteint des niveaux jamais connus à cette période de l'année: nous pensons que cela pourrait très bien être la tendance pour 2006 étant donné que l'on constate, semaine après semaine, que la demande structurelle a augmenté de façon tangible.
Les marges des abattoirs se sont dégradées très rapidement à cause de la répercussion sur les prix de la viande de la faiblesse internationale; ce qui peut arriver maintenant reste suspendu à de nombreiux facteurs:
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je pense qu'il est très opportun de paraphraser le commentaire français de 3trois3:
"Avec un meilleur prix des matières premières pour l'aliment (économie de 4 à 5 centimes par kilo vif par rapport à il y a 12 mois), avec une consommation de viande supérieure, avec une production européenne stable, avec des stocks d'un niveau très bas, avec un rapport euro/dollar nettement plus favorable qu'en janvier 2005 et avec l'annonce de faibles variations sur la production étrangère, comment ne pas dire que 2006 porte autant d’espoir que 2005 ?"
Peu c'est peu mais c'est mieux que rien.
Guillem Burset |