Amélioration des prix dans l’UE : la reprise se dessine
Le prix du porc en France a regagné 20 centimes d’euro depuis la mi-février.
Une reprise bienvenue après quatre mois de quasi-stabilité à moins de 1,10 euro pour le prix de base au Marché du porc breton, alors que l’aliment reste sur ses plus hauts niveaux.
L’offre traduit un léger recul, bien qu’elle reste encore élevée. La sortie du stockage privé, qui devait commencer maintenant, a été retardée de trois mois par la Commission. Les plus grosses quantités ne devraient donc revenir sur le marché qu’à partir du mois de juin, c’est à dire au moment où la consommation estivale devrait battre son plein.
La demande actuelle se porte assez bien : le prix du porc à la consommation est toujours attractif tandis que les exportations vers les pays tiers sont soutenues, aidées par les restitutions.
Réduction de la production à moyen terme
Les enquêtes de cheptel de la fin 2007 sont maintenant toutes disponibles : la baisse de la production se confirme dans l’UE, avec des évolutions variables selon les pays. La diminution des abattages sera lente. Elle deviendra surtout sensible sur la seconde moitié de l’année.
Pour l’ensemble des 27, le nombre des reproducteurs diminue de 3,2% en un an, dont les truies saillies de 3,9%. A l’Est de l’UE, les truies reculent de près de 10% (dont – 13% pour les truies saillies). A l’Ouest, il diminue beaucoup plus faiblement : de - 1,1%, avec une baisse plus accentuée pour les truies saillies, de - 1,9%.
En Espagne et aux Pays-Bas, les effectifs reproducteurs ont continué de croître jusqu’à la fin de 2007. Mais en Espagne, les truies saillies ont diminué de 1,8% (en rythme annuel).
Mais difficultés encore à l’aval
Dans les autres pays de l’UE, la progression des prix du porc s’est estompée la semaine qui a précédé Pâques. Les opérateurs ont du mal à répercuter sur le marché de la viande les récentes hausses du prix à la production.
Compte tenu de ces difficultés, la poursuite de la hausse du prix du porc risque de s’interrompre durant quelques semaines, en attendant, au-delà, le réveil saisonnier de la consommation.
Pôle Économie IFIP