Un été atypique
Les cours du porc en Europe connaissent une année atypique : de fortes augmentations enregistrées en avril, une baisse inhabituelle en mai et surtout l’absence de hausse saisonnière en juillet et août.
En Allemagne comme aux Pays-Bas, le prix du porc est resté stable durant le mois d’août. Celui du Danemark, après une baisse en début de mois, n’a pas évolué non plus. En Espagne, malgré l’absence de hausse en juillet, le cours a reculé dès la mi-août. Même constat en France, où les augmentations observées le mois passées ne se sont pas maintenues. Début septembre cependant, la plupart des cours se sont stabilisés.
Un équilibre entre offre et demande
Les soubresauts enregistrés en juillet en Allemagne ont fait craindre une baisse des cours en août mais le marché du porc a rapidement retrouvé un certain équilibre.
Les abattages se sont maintenus à un niveau élevé. En cumul, de janvier à août, ils progressent fortement dans le nord de l’Europe (+3% pour la zone Allemagne/Danemark/Pays-Bas), dans les nouveaux Etats-membres (Pologne +7%) mais aussi au Sud (+1% en France et en Espagne).
Face à cette offre abondante, la consommation n’a pas été aussi élevée que l’année passée. Peu dynamique en Allemagne du fait des départs en vacances, elle n’a pas été à la hauteur non plus dans le sud de l’Europe. En France, les mauvaises conditions météorologiques enregistrées en juillet ont pesé sur les achats.
Cependant, les préparatifs de rentrée ont stimulé la demande des opérateurs permettant de maintenir les cours dans la plupart des pays.
Les Etats-Unis à un niveau record
Le marché mondial reste sur sa dynamique, porté par les fortes demandes asiatiques. La bonne tenue des exportations européennes à destination des pays tiers a permis de résorber les excédents nationaux.
Les Etats-Unis ont particulièrement profité des flux à destination de la Chine, où la baisse cyclique de la production nationale a entraîné une forte hausse du prix de la viande de porc. Ces exportations soutenues, cumulées à une offre réduite, ont fortement stimulé le prix américain, qui a atteint des niveaux record.
Avec une consommation morose et malgré des exportations dynamiques, seule une baisse de l’offre sur la fin d’année permettra de maintenir les prix européens à leur niveau actuel et limiter le recul automnal.
Notre analyse complète dans Baromètre Porc, la revue économique de l'IFIP.
Pôle Économie de l’IFIP
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