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Une année atypique
Après les hausses du printemps, la stagnation des cours durant l’été, l’absence de baisse saisonnière du prix du porc depuis le début de septembre marque une nouvelle situation inhabituelle en 2011.
En Allemagne, aux Pays-Bas et au Danemark, la situation est globalement équilibrée avec peu de mouvement. La conjoncture allemande est dominée par le passage le 4 octobre dernier à une nouvelle grille de paiement.
Si en Espagne, les cours baissent de quelques centimes, sous la pression des opérateurs de l’aval, ils ont augmenté en France de façon sensible, à la surprise des analystes européens. La raison principale serait une offre trop restreinte pour satisfaire la demande, tant à l’export que sur le marché national.
Une offre toujours abondante
Les données disponibles dans les principaux pays producteurs européens montrent des abattages soutenus depuis le début d’année (cumul de janvier à septembre), notamment au Danemark (+4%), aux Pays-Bas (+5%) et en Espagne (+3%).
Selon les récentes données de prévisions, cette hausse de la production de porc en Europe, malgré la situation économique des éleveurs, devrait se poursuivre jusqu’en fin d’année, avec une hausse de près de 2% des abattages attendues dans les pays de l’ancienne UE à 15 (+0,5% pour l’UE à 27). Une baisse de l’offre par rapport à 2011 ne se ferait sentir qu’au 2ème trimestre de 2012 (-0,5% pour l’UE à 15 et -1,4% pour l’UE à 27), les volumes restant stable sur les trois premiers mois de l’année.
Le marché mondial reste dynamique
La consommation se redresse quelque peu en septembre et améliore la situation sur les marchés intérieurs. Combiné à un niveau d’exportations toujours élevé, les opérateurs n’éprouvent pas de difficultés à écouler leurs produits.
Aux Etats-Unis, les exportations sont à un niveau record, les entreprises américaines profitant des importations massives de la Chine. Trois nouveaux accords de libre-échange, vers la Corée du Sud, la Colombie et le Panama, devraient également stimuler les flux américains. Cette forte demande a induit une hausse très peu saisonnière du prix du porc aux Etats-Unis, qui pourrait, à termes, pénaliser la compétitivité américaine.
Au Brésil, la hausse du prix du porc sur le marché intérieur, cumulé à l’appréciation du real brésilien, pèse sur les exportations.
Les volumes échangés sur le marché mondial entretiennent un dynamisme de bon augure pour le mois à venir, mais l’absence de baisse de l’offre devrait limiter les possibilités de hausses des cours.
Notre analyse complète dans Baromètre Porc, la revue économique de l'IFIP.
Pôle Économie de l’IFIP
