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La hausse estivale est bien là
La hausse des cours initiée à travers la plupart de l’Europe début juillet s’est maintenue durant la plus grande partie du mois. On distingue cependant deux tendances légèrement différentes entre une demande saisonnièrement plus vive dans le Sud et moins dynamique au Nord.
En France, le prix du porc au Cadran a progressé de près de 6%. Le prix moyen perçu par un éleveur s’établit en juillet à 1,72€/kg, dépassant pour la première fois de l’année le coût de revient moyen estimé pour un naisseur-engraisseur.
En Espagne, comme en Italie, la croissance des porcs est fortement ralentie par des températures au-delà des 35°C, alors que la demande se réveille.
En Allemagne, la baisse de l’offre se poursuit, bien qu’à un niveau légèrement moindre que les premières estimations le laisser présager. Les beaux jours ont stimulé la consommation de pièces à griller et de jambon, mais les pièces destinées à la transformation peine à être valorisée. La répercussion des 12 centimes de hausses en deux semaines s’avère complexe pour les abatteurs.
Fin juillet, les chaleurs extrêmes atteintes dans de nombreux pays pèsent sur la consommation de viandes en général et de grillades en particulier. Les marchés se stabilisent.
Les échanges s’animent
Le réveil des échanges mondiaux, tant intra-européens, vers la Pologne notamment, que mondiaux, avec un redémarrage des flux vers la Russie, stimule les exportations européennes alors même que la consommation marque le pas.
Aux Etats-Unis, une amélioration des exportations, notamment vers le Mexique et le Japon permet de compenser une consommation souvent en berne après les festivités du 4 juillet. Les cours se maintiennent globalement. De ce fait, l’écart se creuse à nouveau avec la cotation moyenne européenne pour atteindre 10 centimes, bien que l’évolution du taux de change euros/dollar en compense une partie.
La cotation brésilienne reste stable.
En Europe, les difficultés de répercussion de la hausse des cours du porc au marché des pièces devrait s’avérer, comme depuis plusieurs années maintenant, un frein à de nouvelles fortes hausses. Dans les principaux bassins, les cotations ont atteint début août des niveaux records pour la saison, bien qu’on soit encore en-dessous des valeurs enregistrées en septembre 2012.
L’offre toujours en baisse devrait compenser une demande plus frileuse et les cours européens devraient a minima se stabiliser au niveau atteint.
Notre analyse complète dans Baromètre Porc, la revue économique de l'IFIP.
Pôle Économie de l’IFIP
