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Commentaire de l'IFIP du 21 Février 2012

Face à la baisse de l’offre qui s’est enclenchée et qui devrait se poursuivre, au vu des premiers résultats des enquêtes cheptel de fin d’année, la hausse des cours devrait continuer.

21 Février 2012
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Situation européenne contrastée

A l’exception du Danemark, une remontée des cours s’est enclenché mi janvier dans les principaux bassins de production européens. Elle a été stoppée début février en Allemagne et aux Pays-Bas mais se poursuit à un rythme soutenu en France et en Espagne (+10 centimes en 2 semaines). Au Danemark, la hausse n’a débuté que fin janvier et la cotation s’est rapidement stabilisée.
Le prix perçu (estimation Ifip) par les éleveurs en France est, à la mi février, largement supérieur à celui constaté dans les pays voisins. Suivent les prix allemands et espagnols, celui perçu au Danemark et, en dernière position et près de 10 centimes inférieur à la valeur française, le prix perçu néerlandais.

L’offre baisse…



L’origine de la remontée des cours est à chercher dans le niveau de l’offre. Partout en Europe, les abattages de porcs charcutiers reculent. La baisse est particulièrement notable en Allemagne (-6%) et au Danemark (-9%). Attention cependant, les conditions météorologiques difficiles des dernières semaines dans le nord de l’Europe ont pénalisé les enlèvements. En Espagne, en l’absence de données, les experts signalent de fortes baisses des poids carcasses. Les abattages français (estimation zone Uniporc) reculent d’un peu plus de 1%, alors qu’ils restent stables aux Pays-Bas.

Mais la consommation aussi



Les échanges à destination de la Russie redémarrent, animant un peu plus les exportations vers les pays tiers. La variété des situations en Europe est issue de la diversité de la demande intérieure dans les pays, face à la réduction de l’offre. Deux marchés (Nord et Sud) se distinguent.

En Espagne, les abatteurs se concurrencent pour obtenir les porcs, sachant qu’ils seront plus chers la semaine suivante. Les plus gros producteurs peinent à assurer leur livraison et les poids s’effondrent. En France, l’offre est insuffisante pour les besoins des abatteurs.

Dans le nord de l’Europe, la situation dépend pour beaucoup de la consommation allemande, très peu dynamique à l’heure actuelle. Les abatteurs n’y arrivent pas à répercuter les hausses du prix du porc à ceux des pièces. Ainsi le marché allemand tourne au ralenti : les animaux sont placés, sans forte hausse des prix et les échanges avec le Danemark et les Pays-Bas sont restreints.

Face à la baisse de l’offre qui s’est enclenchée et qui devrait se poursuivre, au vu des premiers résultats des enquêtes cheptel de fin d’année, la hausse des cours devrait continuer. La reprise des échanges pays tiers devrait suppléer des consommations nationales souvent moroses.

Notre analyse complète dans Baromètre Porc, la revue économique de l'IFIP.

Pôle Économie de l’IFIP

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