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Commentaire de l'IFIP du 22 Décembre 2011

Dans les prochaines semaines, la succession de fêtes, partout dans le monde, va venir perturber cet équilibre en entraînant des échanges moindres. Des baisses de prix sont tout à fait vraisemblables, fin décembre et début janvier.

22 Décembre 2011
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Evolutions contrastées



Si les prix du porc charcutier dans les principaux bassins de production demeurent à un niveau élevé pour la saison, les situations diffèrent d’un pays à l’autre.

En Espagne, la lente baisse se poursuit. La situation est tendue à Mercolleida, producteurs et abatteurs ne parvenant pas à atteindre un compromis et chacun cherchant à préserver sa marge, laissant la commission du marché fixer les cotations.

En France, la baisse des cours enregistrée en novembre se stabilise mais le marché au Cadran réagit fortement aux variations des conditions d’offre et de demande (préparation des promotions de janvier…).

Dans le nord de l’Europe, l’importance des exportations et leur dynamisme, ainsi qu’une meilleure consommation ont permis de maintenir les cours. Cependant, le prix du porc vient de chuter nettement au Danemark.

Un marché réglé par les exportations



L’équilibre du marché européen se retrouve sous pression. L’offre en porcs charcutiers demeure abondante, avec un volume d’abattage cumulé entre janvier et novembre en nette hausse dans de nombreux pays producteurs : +4% aux Pays-Bas et en Pologne, +3% en Espagne et au Danemark. La forte progression des abattages allemands observée ces dernières années se ralentit, mais reste supérieure à 1%, tandis que le nombre de porcs abattus est stable en France.

Les exportations ont été très vigoureuses et demeurent à un bon niveau. En cumul de janvier à septembre, les volumes exportés par l’UE à 27 vers les pays tiers ont augmenté de 22%, avec des hausses de 90% vers la Chine et 112% vers la Corée du Sud. L’Espagne profite particulièrement de ces conditions, ses exportations croissant de près de 45%, positionnant le pays au 3ème rang européen derrière les indétrônables Allemagne et Danemark (45% du total UE 27 à eux seuls).

La consommation se rétablit en fin d’année en France, mais aussi en Allemagne, à l’approche des fêtes. L’Espagne souffre des effets de la crise économique et la demande intérieure en pâtit fortement.

Aux Etats-Unis, la baisse des prix s’est arrêtée la semaine suivant Thanksgiving et les abattoirs américains sont à nouveau très demandeurs, pour satisfaire les demandes chinoises en prévisions des fêtes du Nouvel An, fin janvier. Les cours remontent portés par ces commandes, mais la situation est plus tendue sur le marché des pièces nationales. Les analystes restent néanmoins confiants pour les semaines à venir.

Les niveaux élevés de prix du porc enregistrés en Europe tout au long de l’automne sont principalement dus au dynamisme des exportations européennes. Dans les prochaines semaines, la succession de fêtes, partout dans le monde, va venir perturber cet équilibre en entraînant des échanges moindres. Des baisses de prix sont tout à fait vraisemblables, fin décembre et début janvier.

Notre analyse complète dans Baromètre Porc, la revue économique de l'IFIP.

Pôle Économie de l’IFIP

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