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Des hauts et des bas
En Europe, et tout particulièrement dans les principaux bassins de production, les prix perçus par les éleveurs sont élevés, bien au-delà des valeurs de saison (vingt centimes en moyenne, soit + 15 à 20%).
En France, le prix du porc a cru régulièrement pendant deux mois, avant de reculer de 4 centimes la semaine passée. Un seuil pourrait avoir été atteint, se situant cependant 30 centimes au-delà des valeurs de l’an passé (+25%).
En Allemagne et aux Pays-Bas également, les cours ont fortement progressé mais leur hausse est à présente stoppée depuis deux semaines. Au Danemark, la croissance s’est faite par pallier, un peu moins forte que dans les trois pays précédents. En Espagne, la baisse se poursuit, par petits à-coups, bien loin toutefois de l’amplitude saisonnière habituelle.
L’équilibre sur le marché européen
Globalement, le marché européen est plutôt équilibré, malgré une offre très abondante, en Allemagne ou en Espagne notamment. La forte demande des pays tiers se maintient, renforcée par celle émanant des pays d’Europe de l’est, à la fois saisonnière (consommation importante en hiver et durant les fêtes) et conjoncturelle. En Pologne notamment, la forte baisse des troupeaux reproducteurs génère un manque d’animaux à abattre et des importations en hausses, à partir d’Allemagne, mais pas uniquement, en raison du prix élevé des animaux.
Avec le prix du porc le plus bas des 5 principaux producteurs de l’UE, les exportations espagnoles se portent bien et permettent de compenser partiellement une consommation nationale morose, plombée par les effets de la crise économique qui secoue à nouveau le pays.
Le marché mondial reste dynamiqu
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Fin octobre, le prix américain est reparti à la baisse, les abatteurs souhaitant améliorer leur marge, alors que les prix de gros baissent également. Malgré cela, les prévisions de profit pour 2012 restent positives (+10 $/têtes)…mais très volatiles, à l’instar des marchés boursiers (-15 $/tête fin août contre +15$/têtes début octobre). Selon les experts américains, cette situation ne favoriserait pas un développement important de la production en 2012.
En Chine, les préparatifs du Nouvel An, fin janvier, devraient stimuler les importations de viande de porc, alors que les volumes restent bons vers la Russie et la Japon.
L’équilibre atteint sur le marché européen pourrait perdurer quelques semaines encore avec les préparatifs en vue des fêtes de Noël, maintenant les cours du porc à un niveau élevé pour la saison. Fin décembre, des baisses pourront avoir lieu, dans un contexte de moindre demande (à l’export comme sur les marchés nationaux).
Notre analyse complète dans Baromètre Porc, la revue économique de l'IFIP.
Pôle Économie de l’IFIP
