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Commentaire de l'IFIP du 29 Mai 2012

Les beaux jours enregistrés fin mai devraient soutenir les cours mais la poursuite de l'embellie ne se fera que si la météo est au rendez-vous pour doper la demande, face à une offre en baisse modérée.

29 Mai 2012
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Un mois de mai chahuté

En France, la succession de jours fériés a réduit le nombre de jours d'abattage (4 semaines concernées sur les 5 que compte le mois). Bien que restreinte, cette offre a suffit pour répondre à la demande, ce qui a pesé sur les prix. Une baisse de 5 centimes est également enregistrée en Allemagne et aux Pays-Bas. Le manque de valorisation tant sur le marché intérieur qu'extérieur a fortement pesé sur le marché allemand. Le cours s'est maintenu en Espagne où offre et demande s'équilibrent. La cotation danoise progresse début pour se stabiliser par la suite ; l'offre y est plus restreinte qu'en 2011.

Mi mai, le prix allemand a donné un premier signal haussier, suivi dès la semaine suivante par l'ensemble des principaux marchés européens. La demande se réveille en cette fin de mai, sous l'effet de l'affaiblissement de l'euro et d'une météo plus ensoleillée qui dynamise la consommation.

Fin mai, le prix perçu français (estimation ifip) reste inférieur de près de 10 centimes à celui de son homologue néerlandais (1,55 €/kg). Les valeurs espagnoles et danoises sont proches, autour 1,60 €/kg tandis que le prix allemand conserve le sommet de la hiérarchie européenne, à 1,66 €/kg.

Le marché mondial plus incertain

Aux Etats-Unis, le prix du porc est sous pression, au vu de la difficile valorisation des pièces de gros. Les abattoirs améliorent légèrement leur marge mais le marché intérieur est sous tension. La restriction de l'offre destinée au marché intérieur, combinée à la hausse concomitante des prix de la volaille et de la viande bovine font flamber les prix de détail. Face à la baisse du pouvoir d'achat des américains, les analystes de l'USDA s’inquiètent des effets de la hausse de l'offre (porcs lourds, abattages plus hauts qu'estimés).

Le prix brésilien baisse également, mais l'affaiblissement de l'euro, tant face au dollar américain que vis-à-vis du real permet de maintenir la compétitivité des exportations européennes. Les expéditions à destination du Japon sont dynamiques, les flux vers la Russie un peu moins, en raison notamment de la ré accréditation des abattoirs brésiliens et de la concurrence américaine.
La forte hausse des cours, tant en Chine qu'en Corée du Sud, a permis un rapide rétablissement de la production de ces différents pays et limite donc les volumes importés. De plus, ce rétablissement de l'offre a fait chuter le prix du porc chinois ; dans un contexte de coût de l'aliment élevé, les producteurs souffrent et le gouvernement a mené des achats d'intervention, afin de soutenir les cours.

L'augmentation des prix initiée en Allemagne est-elle le signe du démarrage de la hausse estivale? Les beaux jours enregistrés fin mai devraient soutenir les cours mais la poursuite de l'embellie ne se fera que si la météo est au rendez-vous pour doper la demande, face à une offre en baisse modérée.

Notre analyse complète dans Baromètre Porc, la revue économique de l'IFIP.

Pôle Économie de l’IFIP

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