Cette perte d’activité conjuguée à une mauvaise demande donne inévitablement l’occasion aux abattoirs de faire pression sur les prix d’autant plus que depuis le 9 novembre 2016 le prix de base n’a subi aucune baisse et qu’il s’est établi à 1,548 euro le 20 avril dernier, niveau record à cette période pour une référence en euro. Ce niveau de prix, conséquence d’une offre faible observée dans de nombreux pays européens depuis le début d’année, peut engendrer des difficultés sur la revalorisation du prix du porc dans le secteur de l’aval surtout lorsque ce niveau de prix n’a jamais été envisagé dans les négociations de contrats, mais les baisses du prix de base peuvent être également un frein aux futures revalorisations auprès de la grande distribution qui trouve là un argument pour refuser toute hausse de tarifs. La correction à la baisse du prix de référence au MPB est de 4,4 cents depuis le 24 avril, le cours ayant à nouveau essuyé une baisse de 3,2 cents cette semaine pour se fixer à 1,504 euro en fin de séance. La crainte d’accumulation de retards dans les élevages ne donne pas d’autre choix pour les vendeurs que de subir ces baisses de prix et ce malgré les 3 500 porcs invendus pour enchères insuffisantes ce dernier jeudi. Les abattoirs auront probablement l’avantage au cours du mois de mai, avant de retrouver un rythme d’activité plus régulier en juin avec cependant des offres encore plus réduites à la suite des épisodes caniculaires de l’été dernier qui ont eu un impact sur la productivité des truies.
Les abattages dans la zone Uniporc Ouest de cette 2ème semaine à jour férié ont été plus faibles que ceux de la semaine Sainte, reflet d’une moindre demande, reflet d’une offre toujours plus réduite. 307 520 porcs abattus pour des poids en hausse de 231 g à 95,27 kg. Ce niveau de poids autour des 95 kg reste toujours idéal pour une plus‐value maximum, la gestion des sorties d’élevages doit être cependant encore plus affinée pour éviter des retards d’enlèvement qui engendreraient des hausses de poids et donc des pertes de plusvalues, mais aussi, cette maîtrise des offres est nécessaire pour juguler la baisse des cours du porc.