Les Pays-Bas ont affiché dès le début de la semaine, des baisses de 7 centimes, suivis le mercredi 2 août par la référence allemande en décrochage significatif de 10 centimes. Malgré un niveau d’offres particulièrement faible cette année, la demande en Europe souffre toujours de conditions inflationnistes, d’une météo largement exécrable quand il ne fait pas trop chaud pour consommer des produits carnés et d’un commerce vers les pays tiers au ralenti par manque de compétitivité.
En Allemagne, les entreprises de l’aval demandaient depuis plusieurs semaines déjà des baisses de prix. Faute de commerce, certains abattoirs ont réduit leur activité et les entreprises redoublent de prudence dans leurs achats. La météo pluvieuse et froide est peu propice à la consommation de produits de saison, les vacances d’été concernent à présent tous les länder et la demande est modérée partout.
En Autriche, malgré un niveau d’offre historiquement bas, le prix a suivi la tendance allemande dans son amplitude. Le constat est le même en Belgique dont la référence a baissé de 8 cents du kilo vif en fin de semaine, malgré la crainte des abattoirs de voir partir des porcs vifs vers l’étranger. Sur le marché intérieur, la demande est calme et l’export se déroule sur des bases de tarifs en baisse. Déjà très inférieur aux principales cotations européennes, le prix d’acompte danois n’a pas évolué, cette stabilité dure depuis plus de 3 mois.
Sous pression face au mouvement baissier de certaines places européennes, la référence espagnole de Mercolleida a reculé de 1,8 cent du kilo vif jeudi dernier malgré la grande faiblesse des offres et la chute régulière des poids qui avoisine le kilo par semaine depuis un bon mois. Toutefois, il est constaté depuis quelques semaines un nombre plus important de porcs mis sur le marché, essentiellement causé par la mise en place d’un plus grand nombre de porcelets dans les élevages.
En Italie, le marché reste positif avec une petite offre et une demande modérée. Les abattoirs font également pression sur le prix du porc face à la baisse de rentabilité de leurs outils mais le rapport reste encore en faveur de la production.
Aux Etats-Unis, le prix du porc poursuit sa progression mais de façon plus mesurée. Les offres mises sur le marché sont depuis quelques semaines supérieures à celles de l’an passé de l’ordre de +2 % environ. Les poids sont toutefois en retrait par rapport aux mêmes références 2022. La demande soutenue pour un certain nombre de produits porcins et l'amélioration des marges ont permis aux entreprises d'augmenter les abattages, cette situation continue à soutenir le marché.
En Chine, la hausse du prix du porc observée à la fin du mois de juillet se poursuit. Le prix atteint 17,61 CNY le 3 août, soit son niveau le plus élevé cette année.
MPB : baisse de 6,5 centimes dans la semaine
Au Marché du Porc Breton, les deux séances hebdomadaires se sont conclues par des baisses du cours dont un repli maximum de 5 centimes le jeudi 3 août pour un total de 6,5 centimes dans la semaine. Le commerce est, selon le secteur de l’aval, très morose, la mauvaise météo affecte la consommation et les ventes à l’export manquent de compétitivité. Les ventes de jambon sont notamment laborieuses, les salaisonneries sont en perte de rentabilité et réduisent leur activité. Les abattages sur la zone Uniporc Ouest ont été stables pour cette première semaine d’août à 351 349 porcs, les poids ont reculé de 224 g à 95,09 kilos.