Cette deuxième semaine de l’année s’est achevée par des cotations du porc inchangées sur de nombreuses places européennes à l’exception de l’Italie, confrontée à un premier cas de fièvre porcine africaine dans la province d’Alexandrie, à 30 km au Nord‐Ouest de Gênes et du prix d’acompte danois qui recule de 4 cents d’euro, traduisant ainsi la crainte des danois de plus grandes difficultés à venir sur le marché européen. Sur le marché de l’offre, les quantités disponibles restent gérables, car même s’il existe des reports d’enlèvement partout, les dernières semaines de l’année 2021 ont toutefois permis des abattages plus élevées que lors des années antérieures. Par contre, la demande de viande est faible sur l’ensemble de l’UE et le commerce à l’export souffre toujours du fort ralentissement des achats de la Chine. La rapide propagation de l’épidémie de Covid désorganise partout les activités économiques et pèse sur la consommation.
En Allemagne, le seul point positif est la faiblesse de l’offre, en raison d’une part, de la baisse du cheptel et d’autre part d’une meilleure activité en fin d’année dernière. Il n’en reste pas moins que le commerce de la viande peine à s’animer tant sur marché national qu’à l’export et les grands abattoirs ont, en vain, fait pression pour ramener la référence officielle au niveau des prix maison qu’ils pratiquent encore et qu’ils accentuent puisque le groupe Tönnies affiche un prix payé à 1,17 euro, en baisse à nouveau de 3 cents !
En Espagne, le niveau de l’activité est élevé et devrait permettre de fluidifier rapidement le marché de l’offre et d’inverser durablement la courbe des poids qui ont déjà baissé de 230 g, ce qui a contribué à cette hausse symbolique de 0,1 cent de la référence espagnole. Comme dans les autres pays de l’UE, le commerce de la viande est compliqué sur le marché intérieur et dans le reste de l’Europe. A l’export, les ventes sont satisfaisantes vers les grands pays importateurs de l’Asie, à l’exception de la Chine.
En Italie, un vent de panique a secoué les marchés après l’annonce, le 7 janvier, du premier cas de FPA dans la région du Piémont à quelques kilomètres de Gênes et à moins de 200 km de la frontière française. Cette annonce a pour conséquence une déstabilisation des circuits traditionnels de commercialisation.
Aux Etats‐Unis, le prix du porc se maintient à la hausse et domine encore les références des années passées. Les abattages de la première semaine 2022 se sont élevés à 2,578 M têtes, en baisse de 9%, mais selon des sources américaines, la production de viande est ralentie par l’épidémie d’Omicron qui frappe le personnel et les inspecteurs des entreprises d’abattage et de découpe.
MPB : cours inchangé à 1,247 euro
Depuis le 25 novembre 2021, le prix du porc stagne autour du prix moyen actuel de 1,247 euro. La demande de porcs pour cette troisième semaine de janvier semble ralentir par rapport à la bonne activité de 2 premières semaines, animées par les traditionnelles opérations de promotion. L’activité de la semaine passée s’est élevée à 391 658 porcs abattus (385 000 sans les nouveaux abattoirs), c’est 15 490 porcs de moins que la semaine précédente et 18 800 porcs de moins par rapport à la 2ème semaine 2021. Les poids moyens baissent de 362 grammes à 96,77 kilos, 910 grammes sous la même référence 2021 et 800 grammes sous la référence 2020.