Malgré des offres mesurées (en comparaison avec les années antérieures) et une demande en hausse pour répondre aux besoins des prochaines fêtes de fin d’année, les prix s’orientent donc vers de la stabilité tandis que le sentiment d’optimisme apparu en début de mois, s’estompe peu à peu.
En effet, en Allemagne, la référence officielle a été reconduite pour la cinquième semaine consécutive dans un contexte de regain commercial occasionné par une bonne demande de début de mois et les préparatifs des produits de fêtes de fin d’année. Les derniers reports ayant été absorbés, le marché du porc est fluide, les derniers abattages sont parmi les plus élevés de l’année et les poids sont corrects. Cette situation aurait pu permettre une tendance plus optimiste sur le marché du porc mais le sentiment qui domine est une possible reconduction du prix au moins jusqu’au début du mois de janvier 2024.
En Belgique, le commerce profite aussi des préparatifs des fêtes de fin d’année de même qu’il est fait état d’un export avec des volumes et des prix très corrects. Bien que les offres soient en hausse saisonnière, elles restent inférieures de 8 % à celles de 2022 pour la même semaine et de 14% par rapport à 2021. Ce contexte favorable a permis une légère revalorisation du prix du porc de 2 cents du kilo vif. Toutefois, comme en Allemagne, ce prix pourrait être stable ensuite jusqu’à la fin de l’année.
Le prix d’acompte danois reprend l’équivalent de 3 centimes d’euro pour cette nouvelle semaine permettant ainsi à la référence payée aux éleveurs danois de passer au-dessus du prix payé éleveur français.
En Espagne, le marché est équilibré entre des offres en hausse progressive et une demande assez soutenue. Sur le marché de la viande, la stabilité des tarifs des pièces, contrairement au prix des porcs, a permis de consolider les trésoreries des entreprises. Dans ce contexte, cela pourrait amener ces dernières à envisager une stabilité sur le marché des porcs vivants qui pourrait, elle aussi, se maintenir jusqu’au début de l’année 2024.
En Italie, les offres se renforcent après notamment la réouverture de la région de Pavie, récemment touchée par la fièvre porcine africaine. Sur le marché de la viande, les tarifs du jambon et de la longe ont été confirmés mais d’autres pièces à destination de la transformation font l’objet de revalorisation. Dans l’ensemble, le marché est ici, aussi, plus équilibré.
Aux Etats-Unis, le prix se replie légèrement. Selon les commentaires américains, l'offre de viande de porc reste suffisante et les acheteurs de viande de porc ne semblent pas pressés de couvrir leurs besoins. Il semble également qu'il y ait une certaine réticence à augmenter les stocks des congélateurs. Cela pourrait être dû à des préoccupations concernant la demande à venir. L'abattage de la semaine dernière devrait rebondir un peu, ce qui n'est pas inhabituel à l'approche d'une semaine de vacances écourtée (Thanksgiving, jeudi 23 novembre).
En Chine, le prix du porc oscille toujours à de bas niveaux (14,66 CNY, 1,86 euro). L’industrie chinoise estime généralement que les prix du porc pourraient ne pas augmenter de manière significative avant la fin du mois de novembre et que le marché devrait rester volatil et stable à court terme. Selon des experts chinois de la viande : « après le refroidissement généralisé du pays, la consommation de porc a progressivement repris. En outre, le sud est sur le point d’entrer dans la saison de la charcuterie et le Nouvel An et la Fête du Printemps approchent. Toutefois, cette dynamique sera affectée par un déséquilibre offre / demande. Les prix du porc n’ont pas de base pour augmenter de manière significative au 4 ème trimestre ».
MPB : baisse de 1,1 centime dans la semaine à 1,765 euro
La baisse du prix du porc au Marché du Porc Breton est toujours d’actualité mais elle tend à ralentir semaine après semaine. L’activité reste toujours alourdie par les reports d’abattage générés par le férié du 1 er novembre mais aussi par les conséquences de la tempête Ciaran. La demande des abattoirs en est donc impactée et se traduit au MPB par un nombre important de lots sans enchère qui ont pu être affectés aux abattoirs mais qui bénéficieront d’une journée supplémentaire pour être enlevés et abattus. Dans ce contexte, le prix s’est fixé à 1,765 euro le jeudi 16 novembre, en baisse de 0,7 centime après celle de 0,4 centime enregistrée en début de semaine. Cette nouvelle baisse place le prix moyen payé aux éleveurs 23 centimes sous le prix payé des éleveurs en Allemagne, pays, rappelons-le, qui n’a pas accès aux importants débouchés pays tiers en raison de la Fièvre Porcine Africaine présente sur son territoire ! L’activité sur la zone Uniporc n’a finalement pas été aussi élevée que prévue avec 365 305 porcs abattus, les poids ont peu évolué à 96,45 kg, en petite baisse de 26g.