Les cours européens ont été peu évolutifs en fin de semaine dernière comme en Allemagne où le cours est identique pour la 6ème semaine consécutive. Des retards subsistent dans le nord du pays mais l’abattoir de Tönnies à Rheda‐Wiedenbrück récupère progressivement sa capacité d’abattage tandis que les fortes chaleurs réduisent la croissance des porcs et limitent l’offre. La présence de nombreux vacanciers restés en Allemagne et la fin des congés scolaires pour certains länder stimulent la demande, en particulier de produits à griller même si la canicule tend à freiner les ventes. L’activité devrait donc se normaliser peu à peu même si les mesures de sécurité sanitaires ralentissent la production mais le problème qui risque de restreindre l’activité notamment dans le secteur de la découpe est le manque de personnel en provenance des pays de l’Est où les cas de coronavirus sont en forte augmentation.
De la même manière, la stabilité a été de mise dans les autres grands bassins du nord de l’Europe : c’est le cas pour le prix d’acompte au Danemark où par ailleurs un abattoir du groupe Danish Crown à Ringstedt qui abat 62 000 porcs / semaine, a été mis à l’arrêt après la découverte d’un important foyer épidémique. Cours égal en Belgique comme aux Pays‐Bas. En Autriche, l’offre nationale est inférieure à la demande mais les abattoirs profitent d’un bon approvisionnement en provenance d’Allemagne pour stabiliser le cours.
En Espagne, l’offre reste limitée, les hautes températures ralentissent la croissance des porcs, les poids sont toujours à la baisse bien que supérieurs de 2 kilos aux mêmes références 2019. Dans ces conditions, l’offre est rapidement absorbée d’autant plus que le commerce avec la Chine se maintient à un haut niveau. Les entreprises exportatrices trouvent de nouvelles opportunités avec l’embargo imposé par la Chine sur une quinzaine d’entreprises européennes pour cause de covid‐19. Malgré tout, la position élevée du cours espagnol par rapport aux autres références européennes reste un frein à la hausse du cours, notamment pour les entreprises qui ne peuvent pas exporter vers la Chine. C’est pour cette raison que le cours est resté inchangé.
En Italie, la progression des cours se poursuit avec des hausses proches du maximum autorisé de 5 cents. Il est vrai que les prix s’étaient repliés très fortement au printemps. La demande des produits à griller est bonne, la saison touristique bien que décevante comparée aux années antérieures, retrouve un nouvel élan au mois d’août avec une meilleure fréquentation étrangère. L’offre est limitée par les fortes chaleurs et par une rétention des animaux de la part des éleveurs.
Aux Etats‐Unis, la tendance des prix reste légèrement positive. Les abattages de la semaine 32 ont été de 2,534 M, équivalents à la semaine précédente et se maintiennent à un niveau supérieur de 7,7% par rapport à la même semaine 2019. Les exportations du mois de juin ont été publiées. Les volumes totaux du mois de juin (viande + coproduits) sont en baisse de 2,7% pour 207 181 tonnes. C’est le résultat mensuel le plus bas pour l’année 2020. Les exportations vers la Chine se sont élevées à 75 364 tonnes (+80,7% / juin 2019) mais c’est également la plus faible performance cette année. Les envois vers le Mexique, le Japon et le Canada sont en baisse par rapport à juin 2019.
En Chine, après la légère baisse de la semaine 29, le cours moyen du porc repart en légère hausse de 0,4 % (+ 0,13 CNY) pour se situer 99,89% au‐dessus du prix moyen de la même semaine 2019.
MPB : cours stable lundi, en hausse de 0,2 cent jeudi à 1,295 euro
Un léger frémissement a été perceptible durant la seconde séance de vente de cette semaine précédant le week‐end du 15 août. Les groupements vendeurs ont par ailleurs refusé 1 040 porcs à la vente pour enchères insuffisantes tandis que pour la première fois depuis de nombreux marchés, tous les lots ont reçu une enchère au cours des 2 séances de la semaine. La demande de porcs se fait plus vive. La baisse de l’offre transparait dans la forte chute des poids moyens puisqu’ils reculent de 570 g à 94,61 kilos, les températures élevées ont ralenti la croissance des porcs. L’activité de la semaine s’est élevée à 373 566 porcs, ce qui est à nouveau d’un bon niveau d’abattages. Ce rythme de production devrait se maintenir et s’intensifier à 2 semaines de la rentrée.