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En Allemagne, selon ISN, l’activité des semaines 52 et 53 a été plus faible qu’escomptée et les retards d’abattage excédent à présent le million de porcs. La demande intérieure est malgré tout soutenue à la suite de réductions de prix sur certaines pièces dont la longe. Les températures hivernales seraient propices à la consommation de produits de saison. Il n’en reste pas moins que l’absence de commerce vers les grandes destinations asiatiques dont la Chine, constitue un manque préjudiciable. Les statistiques d’Eurostat sur les exportations pays tiers du mois d’octobre montrent que les volumes allemands ont baissé de 43,8 % par rapport à octobre 2019.
En Espagne, la situation est tout autre puisque seule, la présence des fériés de fin d’année a constitué un frein à la hausse du cours. Le marché espagnol se caractérise par une forte demande, les abattages sont toujours élevés, à peine ralentis durant les semaines 52 et 53 ! Les stocks sont bas et les exportateurs travaillent à les reconstituer. Dans ce contexte de bonne activité, les retards seront vite absorbés et les prix du porc pourront rependre une tendance positive. Les chiffres des exportations vers les pays tiers du mois d’octobre montrent des volumes record avec 185 350 tonnes, ce qui représente une évolution de plus de 40% pour ce seul mois. Depuis le début de l’année, l’Espagne a exporté près de 1 400 000 tonnes vers les pays tiers, en hausse de 47% !!
Aux Etats‐Unis, les prix ont repris une tendance positive. Les récentes données sur le cheptel porcin laissent penser que les abattages des 2 prochains mois seront aux environs de 2,6 M de têtes hebdo, ce qui est très élevé. La demande intérieure et à l'exportation sera essentielle pour assainir le marché. Les poids de la fin d’année 2020 sont très lourds ce qui augmente encore l’offre de viande de porc.
En Chine, La tendance de prix reste positive sur les dernières semaines 2020. L’approvisionnement pour les fêtes du Nouvel An a stimulé la demande, des quantités de viande doivent probablement être mises en stock. Les prix du porc restent élevés malgré l’augmentation de l’offre nationale, mais ce maintien du niveau de prix pourrait également s’expliquer par une hausse des coûts de production. Les données du ministère de l'Agriculture montrent que le prix actuel des aliments pour porcs dépasse le record de 2014. Le prix moyen du maïs est également proche de son niveau record enregistré la même année. (Source : Dimsums). D’autre part, la Chine a suspendu les importations en provenance d’une usine de porc brésilienne (Aurora Alimentos) en raison de problèmes de COVID‐19.
MPB : stable à 1,201 euro
Le prix du porc à 1,201 euro, obtenu le mercredi 30 décembre, a été reconduit cette première semaine 2021 au Marché du Porc Breton. Au cours des 2 séances de ventes hebdomadaires, les faibles amplitudes des enchères ont traduit une grande homogénéité dans les positions à l’achat des différents outils ainsi qu’un certain intérêt à assurer leur approvisionnement. Le début de l’année est traditionnellement l’occasion d’opérations de promotion dans les points de vente, notamment dans les grandes surfaces. Ces opérations permettent aussi d’absorber plus rapidement une offre qui s’est accumulée durant la période des fériés de fin d’année. Pour illustrer cette hausse d’activité, les abattages de cette première semaine 2021 se sont élevés à 413 922 porcs, près de 3% supérieurs à la semaine équivalente de 2020. Les poids moyens qui avaient considérablement augmenté la dernière semaine de l’année, sont toujours en forte hausse puisqu’ils atteignent 98,14 kilos (+460 g).
Concernant les exportations françaises vers les pays tiers au mois d’octobre, les statistiques fournies par Eurostat montrent un volume de 36 000 tonnes exportées, ce qui constitue le meilleur volume mensuel de l’année 2020 et une évolution de 5,6 % par rapport à octobre 2019. Sur les 10 premiers mois de l’année, les exportateurs français ont commercialisé 241 500 tonnes vers les pays tiers, soit une progression de 5,4%.
