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Les offres tendent à diminuer, les retards sont peu à peu résorbés, la situation dans les abattoirs se normalise et la demande se fait plus précise après la période des fériés et la levée des restrictions de confinement. La baisse de l’offre se concrétise partout par des baisses des poids moyens qui demeurent toutefois assez élevés, comparés à l’an passé.
En Allemagne, la situation de marché est équilibrée avant le jeudi 11 juin, férié dans certaines régions du pays, qui ne devrait cependant pas générer beaucoup de retard en raison du niveau actuel de l’offre. Par ailleurs, la demande de viande est bonne, en particulier sur les produits à griller, les longes, les épaules et les échines. Les ventes de jambons se redressent mais sur des bases tarifaires encore faibles. Ce retour à l’équilibre a favorisé la stabilisation du cours.
En Belgique, le cours du kilo vif a été également reconduit. Le marché manque encore de fluidité mais la perspective de semaines d’activité pleines laisse augurer d’un retour rapide à la normalisation d’autant plus que les poids moyens ont entrepris leur décrue bien que situés toujours à de hauts niveaux. Le marché intérieur est caractérisé par une bonne demande à l’inverse du commerce à l’export qui tarde encore à se dynamiser.
Après 3 semaines de baisse consécutives pour un total de 12 centimes d’euro, le prix d’acompte danois a peut‐être aussi trouvé un plancher et se situe à présent au niveau de ses proches concurrents, actifs sur les mêmes marchés à l’export.
En Espagne, la hausse se poursuit lentement mais sûrement depuis un mois puisque le prix du kilo vif est de nouveau valorisé de 1,5 cent. Les offres continuent de baisser, les poids diminuent chaque semaine de manière importante bien que situés 3,5 kilos au‐dessus des poids de l’an passé à la même époque. La demande est soutenue bien que le marché soit déjà bien pourvu en viande, ce qui rend plus difficile la revalorisation des tarifs.
Le marché italien fait état d’une nette amélioration avec de nombreux signaux, à présent, au vert : stabilisation de l’offre et des poids, marché européen stable à haussier. La bonne rentabilité des abattoirs a poussé les éleveurs à entrevoir des hausses maximum des prix du porc mais n’ont obtenu qu’une simple reconduction.
Aux Etats‐Unis, les cours du porc replongent à des niveaux très bas. La plupart des entreprises se sont rapidement remises des perturbations liées au Covid‐19 il y a quelques semaines. Elles ont mis en place de nouvelles procédures, et ont consacré davantage de ressources à la lutte contre le virus. Le résultat a été une amélioration notable du taux d'abattage. L'abattage de porcs pour la semaine 23 s'est élevé à 2,452 millions de têtes, le volume le plus élevé depuis la première semaine d'avril et 1,7 % de plus qu'il y a un an. Ajouter à cela le poids des carcasses de porcs et la production de viande de porc pour la semaine a été 4,2% plus élevée que l'année dernière. Sur le marché de la viande, la découpe de porc du vendredi 5 juin a clôturé sur une baisse de 17,5 % par rapport à la semaine précédente et de 40 % par rapport au sommet du 11 mai.
En Chine, le prix moyen du porc est en hausse de 1,4% après 13 semaines consécutives de baisse. Il se situe 93,1% au‐dessus de la même référence de l’an passé. Sur le marché de la viande, les prix enregistrent un léger repli de 0,8 %. Le cours du porcelet connait également une légère diminution mais reste situé 144% au‐dessus du prix de l’an passé.
MPB : stable à 1,346 euro
Le cours reste stable pour la troisième semaine consécutive à 1,346 euro. Tout comme en Europe, la situation se normalise peu à peu avec la fin des fériés, l’assouplissement des mesures de confinement et le retour à la pleine capacité d’abattage des outils impactés par la pandémie. Il existe encore des retards d’enlèvement mais le rythme d’abattage est à présent plus élevé et devrait permettre de retrouver rapidement de la fluidité. Pour autant, la reconduction du cours a été plutôt laborieuse le jeudi 11 mai puisque l’amplitude des enchères est de 1 centime quand elle n’avait pas excédé 0,4 cent au cours des séances depuis le 18 mai. De plus, 4 000 porcs ont été laissés sans enchères, puis affectés aux abattoirs qui disposeront d’un jour supplémentaire pour enlever les lots de porcs. L’activité d’abattage de la semaine passée s’est élevée à 390 015 porcs, niveau jamais atteint depuis le mois de janvier dernier. Les poids moyens sont en recul de 391 g à 96,75 kilos, 1,23 kilo supérieur aux poids l’an passé pour la même semaine.
