Le commerce dynamique du début de semaine en Allemagne avait laissé présager une éventuelle reprise des cours mais cet élan s’est un peu essoufflé en milieu de semaine et les offres élevées issues d’une semaine précédente fériée ont rendu toute hausse des prix impossible. Pourtant, à la sortie des fériés, il n’y a pas trop de retard à déplorer, la demande est constante et les entreprises travaillent à fournir les commandes en vue des fêtes de fin d’année. Sur le marché de la viande, les prix sont stables et toutes les pièces sont écoulées de manière fluide et régulière. En Belgique, le marché est également équilibré malgré quelques retards liés au férié du 1er novembre. Les poids sont en hausse significative en raison aussi de températures clémentes qui favorisent la bonne croissance des porcs. Les producteurs belges déplorent toujours l’écart important qui subsiste entre le prix national et les autres références européennes voisines. Sur le marché des porcelets, les prix remontent comme partout en Europe. Le marché autrichien fait aussi état d’offres élevées, issues du ralentissement d’activité des 2 semaines fériées précédentes. Il en résulte des poids élevés et des retards d’enlèvement, mais des perspectives plus optimistes liées au regain de demande pour les produits de Noël ont conduit à la reconduction du cours ici aussi. Au Danemark, le prix d’acompte reste stable depuis 6 semaines. Aux Pays-Bas, des frémissements de hausse de prix ont été perceptibles également en début de semaine et l’optimisme est de mise pour les semaines à venir, fondé sur une bonne demande des approvisionnements de Noël. La demande de porcelets est en hausse et les surplus disparaissent rapidement devant une certaine confiance revenue à la suite des nouvelles encourageantes venues de Belgique où les nouveaux cas de FPA sont plus rares et toujours localisés dans le même périmètre initial. En Italie, la baisse des cours a été plus forte que prévue car si la demande est soutenue, les offres sont particulièrement élevées et les poids ont monté sensiblement, aidés aussi par une météo clémente. Toutefois, les éleveurs restent persuadés que si le niveau d’activité se maintient, la fluidité sera vite retrouvée et les prix se stabiliseront.
En Espagne, le cours est resté assez proche de la stabilité puisque le retrait est de 0,5 cent, laissant penser que le fond est pratiquement atteint. Il est vrai que l’activité est au maximum de sa capacité et même si les offres sont élevées, les abattoirs restent insatiables. Le marché de la viande est stable depuis des semaines et les entreprises tournent à plein régime pour honorer les commandes jusqu’à la période de Noël, non sans consolider leurs marges substantielles. Sur le marché de l’export, le commerce se poursuit normalement vers le marché européen ainsi que vers l’Asie du Sud-Est. Face aux nombreuses et légitimes interrogations sur la demande chinoise, les experts espagnols estiment qu’il faudra attendre le début 2019 pour voir une augmentation sensible des volumes et surtout des tarifs. Ceci rejoint les analyses du groupe chinois WH Group, mis en cause récemment dans la transformation de produits porcins contenant le virus de la FPA et découverts à Taïwan. Selon leurs propos relayés par Reuters, il va falloir s’attendre en 2019 à une augmentation du prix du porc en Chine, ce qui signifiera une augmentation des importations d’autant plus que la production de porcs va être fortement impactée.