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Des marchés de transition
C’est de nouveau une semaine sans réel changement sur les places de cotations européennes avec des cours reconduits dans la grande majorité. Le prix allemand, prix directeur des marchés du nord de l’Europe, est stable pour la deuxième semaine consécutive dans un contexte d’offre / demande équilibré, accentué par un jour férié (jeudi 15 juin, fête Dieu) observé dans certaines régions du pays. Le manque de porc ne se fait pas réellement sentir tandis que le marché de la viande se plaint d’une demande atone, en particulier sur certaines pièces comme le jambon dont les prix sont sous pression. Sur le marché de l’export, Tönnies, le leader de l’abattage allemand, se voit fermer les portes de la Corée du Sud tandis que l’accès à la Chine peut demander encore un peu de temps. Toutes les cotations du Nord ont été stables, y compris en Belgique où des entreprises qui avaient appliqué des prix maison après la dernière hausse de 1 cent ont finalement affiché le prix officiel.
Dans le sud de l’Europe, l’Espagne fait figure d’exception : la baisse des poids se poursuit avec une perte de 780 g sur la semaine qui a été le facteur déclenchant d’une hausse de 1,2 cent du kilo vif. Pour le moment, ce n’est pas encore les températures élevées qui sont responsables de cette décrue des poids mais plutôt la rareté de l’offre qui conduit à anticiper la sortie des porcs. La demande reste soutenue pour une offre très limitée et l’impact des hautes températures reste à venir …
Les entreprises espagnoles tournées vers l’export poursuivent leur activité sur un bon rythme. Le commerce vers l’Asie est toujours tonique, en particulier vers le Japon et la Corée du Sud. Il faut rappeler que l’Asie du Sud Est a représenté près de 80 % des débouchés européens vers les pays tiers en 2016. Comme observé depuis déjà quelques semaines, la Chine est moins présente aux achats tant en volume qu’en prix. Les statistiques des exportations européennes vers pays tiers du mois d’avril le démontrent (cf dernière partie de la note).
En cette mi‐juin, la particularité commune à l’ensemble des marchés européens est un marché de la viande qui semble bien approvisionné et qui se trouve en décalage avec un marché du vif bien moins fourni. Les prix de la viande suivent difficilement le développement du prix du porc dans un contexte de commerce international très concurrencé. Les 2 leaders européens de la production porcine se rejoignent maintenant sur la courbe « des prix moyens payés éleveurs », la référence française, qui a décroché à la fin avril, reste bien en‐deçà !
MPB : ‐ 0,1 cent sur la semaine
Le prix du porc au MPB n’a pas eu l’orientation souhaitée pour cette première semaine d’activité pleine depuis la longue série de fériés d’avril, mai et juin. Pourtant, les abattages de la semaine passée ont été d’un bon niveau si l’on considère la moyenne hebdomadaire depuis le début d’année (hors semaines fériées) de l’ordre de 362 000 porcs (‐16 000 porcs / 2016). 365 864 porcs abattus, cela reste donc une activité très correcte si l’on considère également la baisse saisonnière de l’offre. La baisse des poids ne s’est pas démentie tout le long de la semaine, elle est de 210 grammes à 95,09 kilos, elle démontre que les retards accumulés durant la série des fériés sont en très bonne voie de résorption. Cependant, le commerce connait une accalmie comme traditionnellement à cette mi‐juin, avec la prochaine fermeture des collectivités à l’approche des congés d’été et des traditionnels déplacements de zones de consommation.
