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Depuis quelques semaines déjà, le commerce européen se dynamise notamment à destination des pays de l’Europe de l’Est dont le déficit en viande est particulièrement élevé cette année, rétablissant ainsi un équilibre de marché se traduisant par une globale stabilité des cours.
En Allemagne, les abattages actuels sont parmi les plus élevés de cette année, sans comparaison toutefois avec les années antérieures tant la baisse de production est importante. Le marché de l’offre est fluide avec des enlèvements rapides. Le seul problème rencontré actuellement est le manque de personnel pour abattre plus de porcs. Le commerce enregistre quelques impulsions avec les prochaines fêtes de fin d'année et les ventes de la plupart des pièces sont en hausse sans trop de discussion sur les prix.
De même en Belgique, le marché profite de la bonne demande des pays de l'Est, en hausse traditionnelle en cette période de fin d'année. Sur le marché de l’offre, les quantités sont supérieures de 10% à celles de l’an dernier et les poids augmentent en raison de températures clémentes. Sur le marché de la viande, il est constaté des hausses de tarifs pour les longes et le jambon.
En Espagne, le prix du porc à Mercolleida est à présent proche de la stabilité après 4 mois de baisse ininterrompue qui a permis toutefois aux entreprises espagnoles de retrouver un peu de compétitivité sur les marchés extérieurs. Toutefois, si les ventes intra-européennes sont bonnes, en particulier vers l’Est, en revanche, le commerce à destination des pays tiers reste décevant.
En Italie, le marché évolue à contre-courant des tendances européennes puisqu’après une longue période de hausse, le prix se replie légèrement pour la deuxième semaine consécutive. Si les offres sont en augmentation, la demande est décrite comme normale pour la saison et la rentabilité des abattoirs est à l’équilibre.
Aux Etats-Unis, le prix du porc reste sur une tendance légèrement baissière. La semaine passée, l’activité d’abattage a été ralentie avec le férié de Thanksgiving, le jeudi 23 novembre. En 2022, l’inflation et les conséquences de la grippe aviaire s’étaient traduits par une flambée des prix de la dinde, ce qui avait largement profité aux ventes de jambons. Cette année, la situation est toute autre avec des tarifs plus abordables tant pour la dinde que pour le jambon en baisse de 20% par rapport à novembre 2022.
En Chine, le prix du porc évolue dans une fourchette restreinte pour un équivalent toujours légèrement inférieur à 2 euros. Selon un article paru dans le National Hog Farmer, « une offre abondante de porcs et une consommation atone en raison d'un ralentissement de l'économie semblent devoir maintenir le marché sous pression, malgré l'arrivée d'une saison de pointe de la demande au cours de l'hiver. Les prix pourraient ne pas se redresser avant le second semestre de l’année prochaine. » … « En général, la demande reprend avant le Nouvel An lunaire, qui tombe à la mi-février. Mais il y a de fortes chances que la consommation ne soit pas à la hauteur des attentes et que l'offre excédentaire persiste, ce qui a également été le cas lors de la Fête de la Mi-Automne début octobre. »
MPB : Prix stable à 1,763 euro
Après une légère baisse de 0,2 cent le lundi 20 novembre, le prix du porc s’est stabilisé à 1,763 euro au Marché du Porc Breton après 7 semaines de baisse ininterrompue et 24 centimes perdus par rapport à la référence du 5 octobre. La demande des abattoirs se renforce et se traduit au marché au cadran par une amplitude de prix réduite à 0,3 cent avec des positions à l’achat des entreprises finalement très homogènes. D’autre part, quelques 1 100 porcs ont pu être refusés à la vente pour enchères insuffisantes. Les abattages de la semaine dernière se sont élevés à 362 870 porcs, les poids évoluent assez peu à 96,41 kg (-36 g). Les reports d’abattage issus du fériés du 1er novembre et des perturbations liées à la tempête Ciaran semblent en voie de résorption. Le marché français s’anime également pour satisfaire les commandes liées aux festivités de la fin d’année avant le traditionnel ralentissement aux environs de la semaine 50.
