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Car les offres sont déjà insuffisantes malgré les récents fériés de mai qui ont ralenti l’activité et généré quelques reports. Mais ceux-ci sont sans comparaison avec les années précédentes tant la production européenne a baissé en 2023 sans présenter de réelles récupérations dans cette première partie de l’année 2024.
C’est ainsi qu’en Allemagne dont l’activité d’abattage a été ralentie par la présence d’un férié régional, le cours a été reconduit une 13 ème fois dans un contexte de marché assez équilibré entre des offres qui ne sont pas trop élevées malgré les différents fériés de mai et un commerce plus calme à présent que le froid et la pluie ont fait leur retour. Toutefois, il est signalé par endroit un manque de porcs et la tenue prochaine du championnat d’Europe de football devrait animer, à nouveau, la demande.
En Belgique, les prix du porc et de la viande sont stables sur le marché intérieur. L’export présente de légères impulsions tant en termes de volumes qu’en tarifs. Une rapide évolution positive des marchés est espérée car le prix du porcelet est resté très élevé depuis des mois, il est actuellement 5 euros plus cher qu’il y a un an alors que le prix actuel du porc se situe 15 cents en-dessous de la même référence 2023.
En Espagne, la hausse tant espérée par les éleveurs depuis de nombreuses semaines ne s’est pas produite à Mercolleida et ce, malgré la demande en porcs des abattoirs qui ne faiblit pas alors que les offres vont décroitre plus franchement à présent que la saison estivale se rapproche. Les éleveurs qui disposent de place et bénéficient d’une baisse des prix de l’aliment, élèvent des porcs plus lourds de 2 kilos par rapport à l’an passé et de 5 kilos supérieurs à la même période 2022.
En Italie, la situation évolue très lentement. Les abattoirs qui ont retrouvé de la rentabilité exploitent à présent pleinement leur capacité d’abattage. Cependant, le début du mois s’accompagne d’une offre plus élevée de porcs beaucoup plus lourds que les années antérieures tandis que la consommation subit toujours les effets de l’inflation.
Aux Etats-Unis, le prix du porc semble s’orienter actuellement à la baisse. Il est vrai que le férié du Memorial Day a ralenti l’activité la dernière semaine de mai. Toutefois, sur les 4 premiers mois de l’année, la hausse du prix du porc a été en moyenne de 6,3 % d'une année sur l'autre, tandis que la valeur de la carcasse de porc en gros a augmenté de plus de 13 % au cours de la même période. Par ailleurs, l’Université de l’Iowa a, publié les derniers chiffres sur la rentabilité d’un élevage de type naisseur- engraisseur et qui révèlent un profit de 11,92 $ par porc pour le mois d’avril, cette situation ne s’était pas produite depuis 9 mois. Au cours des 18 derniers mois, seuls trois mois ont enregistré un bénéfice : juillet 2023 (9,39 $), août 2023 (4,60 $) et avril 2024 (11,92 $). A noter enfin que les stocks de viande de porcs en entrepôts frigorifiques sont en baisse de 11% par rapport à l’an passé mais avec une hausse de 8% par rapport au mois de mars.
En Chine, au 29 mai, le prix du porc moyen s’affiche à 17,46 CNY (2,23 euros) et rejoint le niveau le plus élevé depuis un an, le 3 août 2023 à 17,61 CNY. Une tendance nettement positive s’affirme donc actuellement. Selon les commentaires chinois, les éleveurs retiennent un peu plus leurs porcs, l’approvisionnement des abattoirs est plus difficile même si la consommation reste encore assez faible pour le moment. Les cours sont attendus en hausse à court terme.
MPB : cours inchangé à 2,003 euros
Au Marché du Porc Breton, le cours est resté stable à 2,003 euros pour cette dernière semaine du mois de mai. Toutefois, l’aspect positif est le retour rapide à la fluidité dans les élevages après les 4 fériés du mois de mai. Cette situation est assez inédite et laisse présager de l’imminence d’un creux de production favorable à la reprise du cours. Rappelons que l’activité ne sera plus entravée par un férié avant le jeudi 15 août. L’activité sur la zone Uniporc de la semaine passée s’est élevée à 364 930 porcs. Sur des bases comparables, les abattages depuis le début de l’année seraient en légère baisse de 0,6 % environ en comparaison avec la même période de l’an passé, ce qui représente environ 2 000 porcs de moins abattus chaque semaine ; les poids de la semaine dernière ont amorcé leur décrue estivale en perdant 354 grammes pour s’établir à 96,82 kilos.
