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C’est une nouvelle semaine sans réel changement de tendance qui vient de s’écouler sur les marchés du porc vivant en Europe. Les besoins croissants du secteur de la transformation en vue des commandes de fin d’année dynamisent un peu plus la demande en Europe et permet ainsi un équilibre avec des offres de porcs en hausse saisonnière dont les poids sont un peu partout en augmentation significative.
En Allemagne, sur le marché du porc vivant, la référence officielle a été reconduite pour la dixième semaine consécutive dans un contexte d’équilibre offre/ demande. Une offre plus élevée de porcs dont les poids ont augmenté de 600 grammes en 3 semaines est parfaitement absorbée par les abattoirs dont un des soucis est actuellement le manque de personnel. Pour le secteur de la viande, la demande est plus vive et toutes les pièces peuvent être commercialisées sans problème. Les tarifs restent stables.
Contrairement à la tendance Allemande, en Belgique, le cours enregistre une baisse de 2 centimes du kg vif après 9 semaines de stabilité. Les poids moyens ont récemment bondi de 600 grammes et sont plus lourds de 1,3 kilo en comparaison de l’année dernière. Si la demande est bonne, les prix sont un peu plus sous pression.
La situation en Espagne se répète chaque semaine avec une succession de baisses du prix du porc qui ont totalisé près de 24 centimes du kilo vif depuis le début du mois d’août et qui placent la référence espagnole très proche maintenant de celle de l’Allemagne, (très loin par contre au-dessus du prix français, environ 20 centimes). Comme partout ailleurs, l’offre est en croissance saisonnière, les poids continuent leur ascension et sont plus lourds de 1,3 kg par rapport à l’an passé. Ces baisses de prix visent à conserver un écart nécessaire afin de préserver la compétitivité des viandes espagnoles face aux concurrents français ou danois sur les échanges commerciaux internationaux. Sur le marché de la viande, quelques baisses de tarifs sont observées, en particulier pour les pièces à destination de la transformation. Concernant l’export pays tiers, la demande reste sous les attentes, les achats de la Chine sont modérés même pour les sous-produits.
En Italie, l’heure n’est pas encore au renversement de tendance puisque le cours du porc poursuit sa hausse entamée il y a 15 semaines dans un contexte d’offres insuffisantes. Ces hausses ont été répercutées sur le marché de la viande mais mettent à mal le secteur de la transformation qui tend à s’approvisionner sur le marché européen notamment pour les épaules et les poitrines.
Aux Etats-Unis, le cours du porc s’est légèrement orienté à la baisse la semaine passée. Les abattages des récentes semaines sont de l’ordre de 2,5 M de têtes, niveau assez comparable à l’année dernière pour les mêmes semaines. Cela vient démentir les prévisions de l’USDA qui avait annoncé une hausse sensible de l’offre à venir sur le marché à l’automne. Cette offre plus faible devrait soutenir le prix comme le laissent présager les contrats à terme. L’USMEF a publié les statistiques d’exportations du mois d’août qui présentent une hausse de 5,5 % en volume et de 8 % en valeur par rapport à août 2023. Le Mexique reste toujours le moteur de cette croissance. Sur les 8 premiers mois de l’année, les expéditions de viande de porc sont en hausse de 4% en volume et de 7% en valeur.
En Chine, le cours du porc s’établit à 17,66 CNY le jeudi 17 octobre pour un équivalent de 2,28 euros. Selon les commentaires chinois, l’offre est abondante et les poids augmentent. Après les fêtes du début octobre, la consommation s’est ralentie, les prix de la viande restent élevés. De meilleures perspectives sont attendues avec l’arrivée du froid. Toutefois, aucune relance significative ne semble attendue alors que l’économie est au ralenti et que le secteur de la viande de porc est confronté à une concurrence de plus en plus grande des autres protéines animales et principalement la volaille.
MPF : nouvelle du prix du porc à 1,708 euro
Les deux séances de vente sur le Marché du Porc Français se sont achevées par de nouvelles baisses pour un total de 3,3 centimes dans la semaine, établissant ainsi le cours à 1,708 euro. Si la position des abattoirs était homogène durant la séance du lundi 14 octobre, il n’en a pas été de même pour la vente de jeudi où deux positions sont apparues, l’une pour la stabilité du cours, l’autre pour une baisse de 3 centimes. Ces baisses sont actuellement plus difficiles à contrer pour les groupements vendeurs à l’approche des 2 fériés de novembre qui vont logiquement réduire les besoins des abattoirs. Depuis la fin du mois de juillet, le cours au Marché du Porc Français a perdu 42,4 centimes et placé, selon les calculs de l’IFIP, le prix payé éleveur MPF près de 20 centimes sous les références espagnole et allemande. Une course à la compétitivité s’est engagée depuis près de 3 mois sur le territoire français entre les abattoirs, acteurs du MPF et ceux qui s’en sont affranchis, au détriment du prix à la production. La question est de savoir jusqu’à quand ? Concernant la situation de l’offre, les abattages de la zone Uniporc de la semaine passée se sont élevés à 358 301 porcs, un niveau comparable à l’activité précédente mais supérieur à celle de l’année dernière à la même semaine et ce, pour la quatrième semaine consécutive ce qui pourrait, à terme, inverser la tendance à la baisse des abattages observée depuis le mois de janvier. En effet, sur les 42 premières semaines 2024, les abattages sur la zone Uniporc sont en repli de 196 843 porcs, soit - 1,3 %. Les poids moyens de la semaine passée sont stables à 96,96 kilos, traduisant une bonne fluidité dans les enlèvements à la veille des fériés
