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La différence se trouve probablement dans le nombre de jours chômés qui jalonnent cette période d’avril à début juin. La France est le seul grand pays producteur de porc à fêter le 8 mai et à cumuler par conséquent 5 jours fériés en l’espace de 2 mois. Dans l’ensemble, le férié de Pâques aura laissé peu de traces en termes de retard d’enlèvement et la fluidité n’a pas été remise en cause à l’issue de la semaine Sainte tant les offres sont partout en‐dessous des besoins sur ce premier semestre 2017. Plus étonnant, dans le nord de l’Europe, alors que le froid s’est installé depuis plus d’une semaine et malgré la réduction d’activité liée au férié du 1er mai, les cotations sont reparties à la hausse après 2 semaines de stabilité (+ 3 cents en Allemagne, petite hausse selon les critères allemands). Certes, l’offre reste faible, mais la demande est active et, si le froid a freiné la demande de produits de barbecues, elle s’est reportée sur d’autres gammes de produits. En Allemagne, sur le marché des pièces, les prix sont pour la plupart inchangés tandis que des concessions de prix sont accordées sur la viande fraiche. En plus des offres en baisse, les importations de viande ont reculé en Allemagne et la consommation intérieure absorbe les volumes mis sur le marché. Le constat est identique en Belgique dont le prix hausse de 2 cents dans un contexte de marché stable et de bonne demande malgré le férié du 1er mai. En Autriche, le prix reprend 3 cents non pas en raison d’une amélioration des ventes mais d’une offre plus faible de 5 % par rapport à l’an passé. Autre élément positif, le prix d’acompte danois progresse également de 3 cents, signe d’un bon commerce à l’export.
En Italie, les cours sont haussiers depuis plusieurs semaines grâce notamment à des conditions météorologiques bien plus favorables à la consommation de produits à griller alliées à une offre disponible en‐dessous des besoins. Cette conjoncture favorable conforte les positions des abattoirs et conduit à la valorisation du prix du porc.
En Espagne, le férié de Pâques a permis de stabiliser le marché après plus de 3 mois d’activité intense qui a mis à mal une offre certes supérieure à l’année passée mais inférieure aux nouvelles capacités d’abattages de 2017. Le commerce de la viande reste satisfaisant et si les ventes vers la Chine sont au ralenti, les ventes vers les autres destinations asiatiques sont d’un bon niveau. Le marché de Mercolleida reconduit son cours pour la troisième semaine consécutive, l’oeil rivé sur ses principaux concurrents. Il n’est pas dit que cette stabilité perdure si la hausse allemande se confirme mais le marché espagnol est très dépendant des exportations pour 50 % de sa production et ceci dans un contexte de compétition internationale exacerbée, avec des prix américains en constante baisse.
