Hormis le Danemark donc, tous les pays européens sont en situation d’excédents d’offre que la demande atone ne parvient pas à absorber. Cela se traduit dans de nombreux pays par une élévation des poids moyens qui atteignent très souvent des niveaux record. Dans ce contexte, en Allemagne, le cours a perdu 4 cents tandis que les offres restent abondantes et que les poids demeurent élevés. Aucune amélioration n’est attendue avant la fin de cette nouvelle semaine, voire la fin du mois. Sur le marché de la viande, des réductions de prix sont accordées, notamment sur la longe. A noter toutefois, une reprise du cours de 2 cents de l’association ISN en fin de semaine dernière qui signale une mise à jour progressive des offres et une pression moindre au niveau de la commercialisation.
En Autriche, malgré le retour à la pleine activité la semaine passée, des offres excédentaires sont toujours signalées avec une augmentation des poids qui ont battu tous les records. Dans la perspective d’un retour plus rapide à la fluidité, le cours autrichien a également baissé de 4 cents.
Même constat en Belgique où les poids atteignent également des niveaux record. L’offre reste supérieure à la demande et sur le marché de la viande, des concessions de prix sont faites de l’ordre de 10 cents sur le jambon à 5 cents sur les longes. Dans le commerce à l’export, les acheteurs polonais mettent la pression pour obtenir des baisses de tarifs.
En Espagne, la situation est décrite comme typique d’un mois de janvier, même si, ici aussi, les poids se sont élevés à des niveaux jamais atteints. Les fériés de fin d’année ont laissé un excédent d’offres que la forte activité actuelle des abattoirs tente de résorber car la demande est bonne. Comme en Allemagne, le retour à la normale est attendu d’ici une à deux semaines avec une augmentation des volumes à l’export. Sur le marché de la viande, les prix ont baissé de 10 à 15 cents.
En Italie, l’augmentation de 2 kilos des poids est normale pour la période. La demande des abattoirs est satisfaisante et permet de dégager des marges satisfaisantes mais le secteur subit l’influence baissière européenne et les prix du porc se replient de l’ordre de 3 à 4 cents.
MPB : baisse de 5,1 centimes dans la semaine
Si la séance de vente du lundi 13 janvier n’a abouti qu’à la perte d’un millième d’euro, il en a été autrement à l’issue de la vente du jeudi 16 janvier. En effet, Une nouvelle baisse de 5 centimes est enregistrée pour la seconde fois depuis le début janvier dans un contexte d'offres toujours élevées, concrétisées par des poids qui atteignent des records. Si cette baisse de cours s'inscrit dans une tendance européenne globalement baissière, elle est accentuée en France par les mouvements sociaux qui se prolongent et qui paralysent notamment le commerce à l'export avec des containers bloqués dans les ports tandis que les frigos sont à présent pleins. Pour les abattoirs dont une partie de l’activité est tournée vers le grand export, le repli s’effectue sur le marché européen où la concurrence est sévère. Le retour à une pleine activité en semaine 02 s’est conclu par un abattage record depuis 4 ans à plus de 402 000 porcs et l’activité de la semaine passée, si elle est en baisse de 15 880 porcs par rapport à la précédente avec 386 302 porcs abattus, a tout de même permis un repli des poids de 416 g à 97,15 kilos.