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Bien que le creux saisonnier des offres soit attesté par une baisse généralisée des poids, la demande intérieure ne suffit pas à inverser positivement les tendances. Au contraire, en abaissant son prix d’acompte de 2 cents, le groupe danois Danis Crown envoie un signal négatif traduisant un commerce difficile à l’export. En Allemagne, la stabilité du prix révèle un meilleur équilibre offre / demande mais sur fond d’offres réduites tandis que la demande intérieure n’est favorable que pour certaines pièces à griller telles l’échine et les poitrines de porc tandis que les ventes à l’export manquent d’essor et se négocient à des tarifs bas. Cette absence de commerce est commune à tous les marchés porcins européens, en particulier dans le nord de l’Europe : c’est le cas en Belgique où le prix, suivant l’exemple allemand, a été reconduit tout comme aux Pays‐Bas et en Autriche malgré, ici, des offres particulièrement réduites.
Au sud de l’Europe, quelques hausses de prix ont été enregistrées mais leur faible ampleur traduit là aussi une demande atone tandis que l’arrivée des hautes températures freine la croissance des animaux et réduit encore un peu plus l’offre. En Espagne, l’offre de porcs reste inférieure aux besoins, les poids se réduisent semaine après semaine, tout en restant plus élevés que l’an passé. Malgré cela, la revalorisation du prix du porc se répercute difficilement sur le marché de la viande et les ventes sont laborieuses tandis que les frigos se remplissent. Dans ce contexte, le cours du kilo vif ne progresse que de 0,5 cent, maintenant la référence espagnole toujours en tête et distançant de plus en plus ses principales concurrentes. D’une manière générale, les pays du sud de l’Europe profitent d’une meilleure demande en cette période estivale, c’est le cas de l’Italie où la demande est bonne mais jugée normale pour la saison et les prix ont progressé de 3,4 cents du kilo vif.
Le redressement du cours américain depuis la mi‐avril a resserré l’écart avec les prix européens dont la progression a été bien plus lente. Depuis plusieurs mois, les prix des principaux concurrents des européens à l’export se sont situés à des niveaux bien inférieurs, leur procurant des avantages certains lors des transactions commerciales, obligeant les européens à des concessions tarifaires.
MPB : hausse de 0,3 cent
Le déroulement de la séance de vente du jeudi 21 juin a été à la fois similaire aux nombreuses précédentes par le positionnement des outils sur leur niveau d’enchères et à la fois inhabituelle par la présence d’un certain nombre d’invendus qui a généré plus de concurrence sur certains lots et resserré ainsi la fourchette des prix en fin de marché. Cela s’est traduit par l’absence inédite de lots sans enchères pour la première fois depuis septembre 2017. Toutefois, le gain n’est que de 0,3 cent pour un prix moyen à 1,205 euro dénotant une demande en demi‐teinte, à l’image des autres places européennes. La mise en invendu de certains lots par les groupements vendeurs a été rendue possible par le resserrement saisonnier de l’offre comme en atteste le niveau de l’activité sur la zone Uniporc Ouest à 370 339 porcs abattus et surtout par des poids qui chutent à nouveau de 460 g pour atteindre les 94,35 kg, portant la baisse des poids à 1,3 kilo en 3 semaines. Un maintien durable des températures estivales est prévu sur l’hexagone, cela devrait permettre une meilleure consommation des produits de saison après la désastreuse période orageuse du début de mois.
