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La situation sur les marchés nord‐européens tend à s’améliorer depuis la réouverture en Allemagne de l’abattoir du groupe Tönnies à Rhéda dont l’activité a bien progressé bien que réduite par l’application des nouvelles mesures de distanciation. Si les reports sont encore élevés, du moins ils ne progressent pas et la situation devrait se normaliser dans une quinzaine de jours environ. Dans le sud de l’Allemagne, les enlèvements sont plus fluides d’autant plus que la demande de porcs vivants est assez forte provenant en particulier de la Pologne car les abattoirs polonais manquent de porcs dans un pays où la production a beaucoup baissé en raison des craintes générées par la propagation de la fièvre porcine africaine au cœur même des grands élevages. Sur le marché intérieur allemand, le marché de la viande se porte mieux en raison d’une bonne demande des produits à griller notamment pour une population allemande qui a préféré, en grande partie, rester dans le pays durant les congés d’été, stimulant le commerce intérieur. Dans ce contexte de lent retour à l’équilibre, le cours est stable tout comme en Autriche où l’offre est clairement inférieure à la demande mais, en raison de la hausse de la semaine précédente et l’écart créé avec la cotation allemande, les abattoirs ont refusé toute nouvelle hausse du cours du porc.
En Belgique, le rapport établi sur le marché du porc vivant est également plus optimiste avec des exportations de porcs vifs en direction des pays de l’Est et en particulier vers la Pologne tandis que le marché intérieur connait un regain d’activité en raison de la stabilité du marché de la viande. Les prix maisons ont disparu, le prix du kilo vif a augmenté de 2 cents.
Au Danemark, le prix d’acompte de Danish Crown est stable tout comme le prix payé par l’abattoir Vion aux Pays‐Bas.
Cours stable également en Espagne où malgré l’offre limitée de porcs, la position haute de la cotation espagnole dans la hiérarchie des références européennes laisse peu de marge pour une quelconque augmentation du prix du porc. En effet, sur le marché de la viande, la concurrence est forte même au sein de l’Union européenne mais aussi en Espagne, où la viande espagnole doit faire face à la concurrence de viande néerlandaise proposée à bas prix.
En Italie, les cours du porc sont à la hausse de l’ordre de 3 à 4 cents. La demande reste bonne malgré l’absence cette année de touristes en provenance du nord de l’Europe. L’offre est normale bien que retenue par les éleveurs dans l’attente de nouvelles valorisations des cours.
Aux Etats‐Unis, la reprise des cours se confirme. Les poids sont en baisse, mais les retards persistent. L’activité se poursuit sur un bon rythme, 2,589 M en semaine 30, soit 2,82% supérieure à la semaine précédente et près de 10% supérieure à la même semaine 2019. Les stocks en frigo de viande de porc à la fin juin sont assez bas pour l’ensemble des pièces : ‐ 25 % par rapport aux stocks de l’an dernier. Une baisse similaire avait déjà été observée en mai. Deux mois de diminution des stocks de porc dans les 4 entrepôts frigorifiques sont le signe d’une bonne circulation dans la chaîne d'approvisionnement. La demande intérieure et étrangère contribue sans doute à cette fluidité.
Le prix moyen du porc en Chine semble avoir atteint un plafond. Le cours a baissé légèrement de 0,1% en semaine 30 pour une équivalence en euro de 4,48 € le kilo vif. Le prix est à présent 101,9 % supérieur à la même référence de 2019. Les autorités douanières chinoises signalent que le pays a importé 400 000 tonnes de viande de porc en juin, en hausse de 128,4% par rapport à juin 2019. Les importations de viande de porc y compris les abats en juin se sont élevées à 540 000 tonnes, en hausse de 102,5 % par rapport à l'année précédente, portant les importations totales de cette année à fin juin à 2,82 millions de tonnes. Les volumes importés devraient toutefois baisser dans les mois à venir, après que la Chine a commencé à tester des conteneurs d'aliments surgelés pour détecter la présence du coronavirus, ralentissant ainsi le commerce.
MPB : cours stable à 1,293 euro
Le prix du porc au Marché du porc est identique depuis le lundi 13 juillet : 1,293 euro. Si les amplitudes de prix ont été relativement faibles durant les ventes de cette dernière semaine de juillet, démontrant une homogénéité des positions à l’achat des abattoirs, le nombre de porcs sans enchères reste important et pèse sur les présentations futures au Cadran. La demande en porcs est correcte mais les offres actuelles semblent suffire aux besoins des abattoirs. L’activité sur la zone Uniporc Ouest s’est élevée à 368 711 porcs abattus, équivalente à celle de la semaine précédente. Les poids moyens ont baissé de 257 g à 95,14 kilos, 1,7 kilo supérieurs aux poids moyens de la même semaine 2019. Depuis le début de janvier 2020, le prix moyen s’élève à 1,442 euro, en hausse de 5,8% par rapport à la même période 2019. En revanche, pour le mois de juillet 2020, le prix moyen accuse une baisse de 15,7% avec un prix moyen de juillet 2020 à 1,306 euro contre 1,549 euro en juillet 2019. Sur les 31 semaines 2020, l’activité d’Uniporc s’élève à 11 250 407 porcs abattus, en baisse de 1,82 % (‐208 940 porcs) par rapport à la même période 2019 avec toutefois une journée d’abattage en moins en 2020 (14 juillet). A noter tout de même, qu’à comparaison égale, les abattages du mois de juillet 2020 sont supérieurs à ceux de juillet 2019. Les poids moyens sur les 31 semaines 2020 s’élèvent à 96,32 kilos,
