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Le fort déséquilibre offre / demande est à l’origine de cette flambée des cours sans que les abattoirs ne puissent réellement s’y opposer puisqu’ils ne disposent pas de suffisamment d’offres pour couvrir une bonne demande. Dans le but de préserver leurs marges, ils vont tenter la semaine prochaine d’éviter une nouvelle hausse. Rien n’est moins sûr, l’offre fera le prix ! Les abattages allemands sont en repli comparés à l’année dernière ; chaque semaine depuis le début d’année, 50 000 porcs sont abattus en moins !
Ce déficit de porcs n’est pas spécifique à l’Allemagne : en Autriche l’offre de porcs est 15 % inférieure à la moyenne alors que la demande est grande. Les enlèvements sont rapides, l’arrivée du froid pourrait réduire encore plus le niveau des disponibilités. Le cours autrichien progresse de 5 cents.
En Belgique, l’offre est également en baisse et peine à faire face à la demande des abattoirs. Les poids se réduisent régulièrement chaque semaine pour se situer sous les niveaux de 2017. Le cours a haussé de 4 cents du kilo vif. Au Danemark, Danish Crown relève son prix de 3 cents.
En Espagne, l’activité des abattoirs est au maximum des capacités. L’offre peine, ici aussi, à satisfaire les besoins et cela se manifeste par des baisses de poids constantes qui restent cependant 2 kg supérieurs à ce qu’ils étaient il y a un an, reflet d’une bonne croissance des animaux. En effet, les sorties de porcs sont parfaitement sous contrôle et font l’objet de rétention pour profiter des hausses de prix futures. Le prix a progressé de 3,9 cents du kilo vif.
En Italie, l’équilibre offre / demande conduit à une stabilité des prix tout en se situant à des niveaux qui satisfont toute la filière porcine car, habituellement, les cours sont situés plus bas.
Sur toutes les places, il est fait état d’une bonne demande vers les pays tiers avec notamment la Chine qui intensifie à présent ces achats de viande. Cela confirmerait les prévisions faites par Rabobank en début d’année, selon lesquelles la Chine devrait augmenter ses importations de viande de porc en 2018 par rapport à 2017 et ce malgré une augmentation de sa propre production.
Un autre élément rapporté des pays voisins est le manque de porcelets qui se fait sentir dans certains pays européens tandis que l’Espagne, en manque d’offres, capte une partie des porcelets hollandais, traditionnellement à destination des pays du nord : la Belgique fait état d’un fort déficit de porcelets. Ceci pourrait signifier une offre européenne faible pour quelques mois encore !
