Une fois de plus, la progression de la référence officielle en Allemagne a été stoppée après les 5 centimes enregistrés la semaine précédente. Malgré la grande faiblesse des offres et les attentes justifiées des éleveurs allemands quant à une nouvelle évolution positive, le cours est resté stable sous la pression des abattoirs arguant, à l’heure où les premiers congés scolaires débutent, d’une demande insuffisante sur un marché de la viande qui peine toujours à revaloriser les tarifs des pièces dans ce contexte inflationniste.
En Belgique, le marché de la viande a intégré la récente hausse du prix du porc même si la demande est à présent plus modérée. Le commerce des porcs vifs est soutenu, notamment vers l’Allemagne et l’Espagne. Concernant l’activité d’abattage, elle a baissé de 18% en moyenne ces 5 dernières semaines. Cette tendance devrait s’intensifier en raison du nombre élevé de porcelets exportés notamment vers l’Espagne ce qui a réduit considérablement les futures offres de porcs charcutiers. L’activité sera aussi impactée par les températures de plus en plus chaudes et par la rétention des porcs dans les élevages dans l’attente de cours plus élevés.
En Espagne, la situation reste inchangée avec un niveau d’offres qui continuer de s’amenuiser obligeant les abattoirs à réduire leur activité. Malgré cela, le cours reste stable pour la 11 ème semaine consécutive en raison de sa position élevée qui restreint le commerce. Toutefois, les récentes hausses allemande et française pourraient déclencher enfin un mouvement haussier.
En Italie, le marché tend à l’équilibre et aucune réelle évolution positive n’est attendue avant le début de l’été, synonyme de réduction des offres et d’afflux de touristes.
Aux Etats-Unis, le prix du porc repart nettement à la hausse depuis la semaine du Memorial Day, à la fin mai, qui a lancé la saison estivale et celle des grillades. D’autre part, les statistiques des abattages montrent une tendance au ralentissement et la prochaine publication du cheptel porcin pourrait révéler une baisse du nombre de truies, conséquence des difficultés rencontrées par certains élevages en perte de rentabilité face à des coûts de production élevés et des cours du porc insuffisants.
En Chine, aucun changement n’est apparu concernant le prix du porc qui s’affiche toujours à 14,20 CNY environ pour un équivalent de 1,83 euro. Cette persistance d’un cours bas et stable pourrait traduire des abattages conséquents, provoqués à la suite d’importantes pertes financières pour de nombreux élevages.
MPB : + 1,2 centime lundi 12 juin, + 3,6 centimes jeudi 15 juin 2023
Pour la troisième séance consécutive, les abattoirs ont enchéri au niveau de la vente obligatoire pour assurer leur approvisionnement en porcs, les groupements vendeurs ne pouvant refuser la vente de leurs porcs lorsque l’enchère se situe au moins à 3 centimes au-dessus de la moyenne précédente le jeudi (et 1 centime le lundi). Après une activité élevée la semaine 23 qui compensait le ralentissement de la semaine 4 de la Pentecôte, les derniers abattages ont révélé le niveau réel de la production de cette fin de printemps. Avec 359 376 porcs abattus, l’activité retrouve son niveau d’avant les fériés et devrait s’amenuisée progressivement. Plus révélatrice encore, la baisse des poids s’accélère : après une baisse de 500 grammes, les poids ont reculé de 472 grammes la semaine dernière pour s’établir à 95,82 kilos, 918 grammes toutefois plus élevés que les poids de la même semaine 2022. Avec 2 fériés supplémentaires en 2023 (les 1 er et 8 mai), les abattages sur la zone Uniporc Ouest sont en repli de 5,7 %, soit une baisse de 510 200 porcs, ou 21 260 porcs de moins par s