Alors que traditionnellement on observe un repli des prix du porc, dès la fin août pour certaines places sous l’effet d’une augmentation des offres et des poids, la tendance globale de ce mois de septembre 2019 est au maintien de cap. Cela s’explique par un équilibre entre des offres en hausse et une demande soutenue en provenance d’Asie et notamment de Chine. Pour illustrer ce dynamisme à l’export, le prix d’acompte danois a enregistré une nouvelle hausse de prix de 2 euros.
En Allemagne, malgré la présence du férié à l’occasion de la fête nationale le jeudi 3 octobre et l’augmentation des offres, la référence officielle AMI est restée inchangée. Sur le marché intérieur, les ventes de pièces à destination de la transformation animent le commerce et les exportations vers la Chine fluidifient le marché.
En Belgique, la filière porcine est privée d’exportation vers l’essentiel des pays asiatiques et se retourne vers des marchés plus proches : en Europe, la compétition est plus rude et les marges bénéficiaires s’en ressentent ; sur le marché intérieur, le commerce est satisfaisant malgré une augmentation des offres et des volumes. La stabilité du cours est maintenue pour prévenir la fuite de l’appro vers les abattoirs allemands notamment qui compensent ainsi un manque d’offre lié à la baisse de production allemande.
En Espagne comme ailleurs en Europe, l’offre s’étoffe de plus en plus chaque semaine et les poids ont repris près de 3 kilos depuis leur plus bas niveau en début août. Ces éléments ont exercé une pression à la baisse sur le prix du porc (- 0,7 cent) sous l’influence de certaines entreprises de salaison qui, comme partout ailleurs en Europe, peinent parfois à répercuter les hausses du prix du porc, auprès notamment de la grande distribution. Cependant, la demande chinoise est énorme, elle s’exprime aussi par des licences d’exportation accordées à de nouveaux abattoirs. La seule limite selon les analystes espagnols, réside dans la capacité à stocker la viande congelée en vue d’être expédiée ensuite vers l’Asie. D’autre part, l’abattoir du groupe Pini en Aragon, actuellement le plus gros abattoir espagnol (le deuxième plus gros en Europe), exige un approvisionnement journalier de plus en plus important, créant une vive concurrence avec les autres outils d’abattage, notamment ceux installés en Catalogne, ainsi qu’une vive tension sur le prix du vif.
En Italie, la dynamique du marché européen profite au commerce intérieur, les prix ont été revus à la hausse légère malgré, ici aussi, une offre plus importante.
MPB : prix stable à 1,701 euro
Installé à présent sur la plus haute marche du podium européen, le cours français n’a enregistré aucun changement dans ce contexte européen de grande stabilité. Chaque séance hebdomadaire a été bien fournie en offre. Les ventes se sont déroulées sans grande amplitude de prix et peu de porcs ont été refusés à la vente. Au 26 septembre, la moyenne annuelle s’établit à 1,428 euro contre 1,201 euro en 2018, soit une hausse de 18,89 %. Les abattages de la semaine dernière sur la zone Uniporc Ouest se sont élevés à 376 168 porcs, soit une activité en hausse de près de 6 250 porcs par rapport à la semaine précédente. Les offres sont à présent plus élevées, en têtes mais également en volume car les poids se sont élevés à 94,9 kilos, en hausse de 292 g comparés à la semaine précédente et près de 1 kilo g audessus de la même référence 2018 tandis que l’activité est supérieure de 7 700 porcs par rapport à la dernière semaine de septembre 2018 (bases comparables). Depuis le début de l’année, de la semaine 01 à 39, l’activité d’abattage sur la zone Uniporc Ouest, sur des bases comparables (jour et abattoir), reste légèrement positive à + 0,32 %. Sur la même période, les poids affichent une progression de 520 g.