En Allemagne où le cours a été reconduit, le niveau des offres ne provoque aucune pression sur les prix même si certains abattoirs (Tönnies et Vion, ‐ 3 cts) brandissent à nouveau la menace de « prix maison ». Mais la majorité des abattoirs estiment que la stabilité du prix serait aussi un gage de stabilité du marché de la viande. Le printemps semble s’installer en Allemagne avec le lancement de la saison des barbecues ainsi que la saison des asperges qui s’accompagne toujours d’une bonne demande de jambon. Selon les analystes, cette impulsion des besoins pourrait conduire à une revalorisation du prix du porc prochainement.
En Belgique, les fériés qui ont occasionné des retards et les poids lourds sont probablement à l’origine du léger fléchissement du prix qui perd 1 cent du kilo vif alors même que la remontée des températures semble ici aussi animer le commerce intérieur et des perspectives plus optimistes sont envisagées pour la nouvelle semaine.
En Autriche, il est signalé peu de retard malgré la présence des fériés. Les poids carcasse en constante diminution depuis quelques semaines, sont au plus bas et l’offre devrait se tendre dans un proche avenir.
En Espagne, le cours est resté stable. Les entreprises d’abattage ont mis les bouchées doubles durant les jours travaillés pour compenser la baisse d’activité des 3 jours fériés. Ceci a eu pour effet un rééquilibrage du rapport offre /demande avec des poids qui n’ont pas été trop affectés même s’ils restent toujours très lourds comme globalement dans le reste de l’Europe. En outre, un vent d’optimisme a soufflé dans les milieux de l’exportation après l’annonce de la Chine de l’application de nouveaux tarifs douaniers sur les importations de viande de porc américaines.
MPB : légère tendance baissière
Les 2 séances hebdomadaires ont conduit à une baisse de 0,5 cent pour un prix qui s’établit à 1,196 euro. La stabilité des cours reste difficile à préserver avec des comportements à l’achat très différents selon les abattoirs et leurs débouchés. La semaine passée avec le Lundi de Pâques s’est inévitablement accompagnée de retards dans les enlèvements de porcs. Certains abattoirs sont cependant plus impactés que d’autres avec une accumulation, depuis quelques semaines, de freins à leur activité (pannes, grèves…) sans compter la faible demande qui a précédé la semaine de Pâques, comme ailleurs en Europe. La perspective de 3 semaines d’activité pleine, le début de mois et l’arrivée du printemps devrait, ici aussi, stimuler la demande et éponger les retards. Cela est nécessaire avant le mois de mai et ses 3 semaines à jour férié. La perte d’une journée d’activité le Lundi de Pâques a généré une hausse des poids de 486 g à 95,82 kg pour une activité Uniporc Ouest de 311 288 porcs abattus. Rappelons que l’activité de la semaine de Pâques 2017 s’élevait à 309 940 porcs (à laquelle il faut ajouter l’activité de l’abattoir qui figure dans les statistiques 2018, soit environ 320 000 porcs). Les poids de la semaine 14‐2018 s’élevaient à 95,82 kg soit environ 1 kilo plus élevés qu’en 2018. De la même manière, en cumul depuis le début d’année, les poids moyens 2018 sont 850 g plus élevés par rapport à 2017.