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Fragilité des marchés

En fin de semaine dernière, les cours se sont stabilisés dans le nord de l’Europe, après les sévères décrochages occasionnés par la fermeture de l’abattoir allemand et par la suspension des autorisations d’exporter vers la Chine pour certains abattoirs néerlandais et allemands.

En fin de semaine dernière, les cours se sont stabilisés dans le nord de l’Europe, après les sévères décrochages occasionnés par la fermeture de l’abattoir Tönnies à Rhéda‐Wiedenbrück et par la suspension des autorisations d’exporter vers la Chine pour certains abattoirs néerlandais et allemands en raison de nombreux cas avérés de Covid‐19 parmi le personnel.

Après 1 mois d’arrêt, ayant entraîné de nombreux excédents en élevage, l’abattoir allemand de Rhéda‐ Wiedenbrück devrait reprendre lentement son activité cette semaine. Un nouveau système d’aération a été installé sur le modèle d’une technologie utilisée dans les salles d’opération et qui devrait empêcher la circulation des virus.

Les cours sont également stables au Danemark et aux Pays‐Bas ainsi qu’en Belgique où la stabilisation du cours relève plus du soutien aux éleveurs que d’une réalité de marché. De plus, de nombreux prix maisons ont été observés ces récentes semaines, signes de grandes difficultés des entreprises dont la demande en viande est très faible.

En Autriche, le marché est bien équilibré. En milieu de semaine, le plus grand abattoir de porcs de Basse‐ Autriche ‐ avec environ 5 000 porcs abattus par semaine ‐ a dû cesser ses activités, car la totalité du personnel a été mis en quarantaine après que 20 employés ont été testés positifs. Cette mesure ne devrait pas trop perturber le marché national en raison d'une capacité disponible suffisante dans d'autres abattoirs du pays.

Le marché espagnol subit les contrecoups de la crise nord‐européenne. Malgré un niveau d’offres limitées auxquelles viennent s’ajouter depuis plusieurs mois des porcs vivants français et portugais et depuis peu, néerlandais et allemands, le prix du kilo vif a baissé de 2,2 cents. En effet, les exportateurs espagnols de viande porcine doivent face à une concurrence sévère sur le marché européen où beaucoup de volumes de viande se retrouvent faute de pouvoir être exportés vers la Chine. Sur le marché intérieur, les prix des pièces sont stables tandis que le commerce avec la Chine est jugé plutôt bon.

En Italie, la hausse des cours se poursuit mais à un rythme plus mesuré car influencé également par les turbulences nord‐européennes. De plus, les récentes hausses de prix ont réduit les marges des abattoirs qui tentent à présent de faire pression sur le marché.

prix porcs
prix porcs


Aux Etats‐Unis, la tendance des prix est légèrement haussière. Les abattages de la semaine 28 se sont élevés à 2,606 millions de têtes, 27,6% supérieurs à l’activité de la semaine précédente et 7,9 % supérieurs à l’activité de l’an passé. L'augmentation des abattages d'une année sur l'autre n'est pas surprenante si l'on considère la forte augmentation des stocks de porcs charcutiers au 1er juin. En effet, 4 le rythme des abattages de porcs jusqu'à présent n'est toujours pas suffisant pour absorber l'arriéré de porcs. Selon l'enquête de l'USDA, l'inventaire de porcs de +82 kilos était de 14,687 millions de têtes, soit 1,670 million ou 12,8 % de plus que l'année précédente. Les offres pour les 2 prochains mois seront également très abondantes.

En Chine, la hausse du cours moyen du porc se poursuit : 34,56 CNY (+ 3,6 %) pour un équivalent en euro de 4,34 € le kilo vif. Le prix se situe 106 % au‐dessus de la référence 2019. Selon des analystes et des sources de l'industrie, des épidémies de peste porcine africaine réapparaissent dans certaines régions du sud de la Chine à la suite de fortes pluies, ce qui pourrait constituer un grand revers pour l'objectif de Pékin de reconstituer l'approvisionnement en porc. Même des exploitations de moyenne et grande taille ont été touchées. Selon les analystes, les agriculteurs enterrent généralement les porcs infectés et les pluies peuvent avoir propagé la maladie via les eaux souterraines.

Le ministère de l'Agriculture et des Affaires rurales a cependant signalé une dizaine de foyers de fièvre en mars et avril, indiquant qu'elle se propageait avant les pluies. Le dernier cas signalé par le ministère s'est produit dans le Yunnan le 5 juin. De nombreuses épidémies, cependant, ne sont pas signalées.

MPB : baisse de 1,1 cent lundi ; jeudi : cours reconduit à 1,293 euro



La baisse du cours du porc s’est poursuivie le lundi 13 juillet pour un cours moyen à 1,293 euro (‐0,011 euro). A l’inverse de la première séance hebdomadaire, tous les abattoirs se sont retrouvés jeudi 16 juillet autour de la stabilité du prix. Toutefois, 1 795 porcs n’ont reçu aucune enchère et ont été affectés à certains abattoirs en fin de séance. La demande sur le marché français est bonne, soutenue par un début de saison touristique plutôt satisfaisant. Le commerce est plus complexe sur le marché européen et au grand export où la concurrence est forte. L’activité de la semaine, amputée de la journée du 14 juillet, s’est élevée à 309 846 porcs abattus. En raison du férié, les poids moyens sont en hausse de 402 g à 95,42 kilos.

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